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15 mai 2018 2 15 /05 /mai /2018 03:32
Centrafrique. Des Mirage 2000 français ont survolé Kaga Bandoro
Centrafrique. Des Mirage 2000 français ont survolé Kaga Bandoro
Centrafrique. Des Mirage 2000 français ont survolé Kaga Bandoro

 

 

15/05/2018 (AFP)

 

Une patrouille de Mirage 2000 français a survolé Kaga Bandoro, en Centrafrique, dimanche, pour venir en appui à la Minusca, la mission de l’ONU en Centrafrique.

 

Deux avions de chasse français ont survolé dimanche Kaga Bandoro, à 300 km au nord de Bangui, en appui de la mission onusienne de la Minusca, sur fond de regain de violences en Centrafrique, a annoncé lundi le porte-parole des armées françaises. 

 

« Une patrouille de Mirage 2000-D a procédé à un "show of force". L'appui a été sollicité par la Minusca pour renforcer le caractère dissuasif de son dispositif », a indiqué le colonel Patrick Steiger à l'AFP. 

 

Un « show of force » (démonstration de force) est un passage d'avions de chasse à très basse altitude et grande vitesse destiné à intimider des éléments au sol. 

 

Mission de paix onusienne

 

Des violences ayant fait 24 morts et plus de 170 blessés le 1er mai à Bangui font craindre une résurgence d'affrontements intercommunautaires à grande échelle en Centrafrique, à l'image de ceux de 2013-2014. 

 

Ces derniers avaient éclaté après la descente sur Bangui de la rébellion de la Séléka, composée de nombreux musulmans, qui avait renversé le président François Bozizé. Des milices « antibalakas », essentiellement chrétiennes et animistes, s'étaient ensuite constituées pour combattre la Séléka. 

 

Une intervention internationale, onusienne (quelque 12 500 hommes depuis 2014) et française (Sangaris), dans Bangui et en province avait ensuite considérablement réduit le niveau des violences. Lesquelles ont peu à peu repris depuis le départ des soldats français, en octobre 2016. 

 

Mi-avril, deux des principaux groupes rebelles armés issus de l'ex-Séléka prétendant défendre les musulmans, avaient menacé de lancer une offensive sur Bangui depuis Kaga Bandoro. 

 

La France reste présente militairement en Centrafrique avec une cinquantaine de formateurs et des drones tactiques. Elle dispose aussi d'avions de chasse dans la région, notamment au Tchad voisin à N'djamena, et peut intervenir en appui de la Minusca si celle-ci est « gravement menacée », en vertu du mandat de mission de paix onusienne. 

 

Persistance des violences

 

La France est « préoccupée par la persistance des violences et des activités déstabilisatrices perpétrées par les groupes armés à Bangui et dans le reste du pays », a déclaré lundi la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Agnès von der Mühll, dans un communiqué. 

 

« Elle réitère son soutien au président (Faustin-Archange) Touadera et aux autorités centrafricaines, appuyés par la Minusca, dans leurs efforts pour rétablir la sécurité et l'autorité de l'État sur tout le territoire » a-t-elle souligné. 

 

Paris « encourage la Minusca à poursuivre la mise en oeuvre robuste de son mandat, notamment pour s'opposer à toute tentative d'infiltration de groupes armés en direction de la capitale » et « appelle l'ensemble des groupes armés à déposer les armes et à s'engager sans délai et sans condition dans le processus de paix », a ajouté la porte-parole. 

 

En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire national. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces pour le contrôle des ressources, notamment les diamants, l'or et le bétail. 

 

 

 

*Déclaration du Quai d'Orsay sur la situation en République Centrafricaine*

 

La France suit avec attention la situation en République centrafricaine et reste préoccupée par la persistance des violences et des activités déstabilisatrices perpétrées par les groupes armés à Bangui et dans le reste du pays. 

 

Elle condamne fermement ces agissements et appelle l'ensemble des groupes armés à déposer les armes et à s'engager sans délai et sans condition dans le processus de paix.

 

La France réitère son soutien au président Touadera et aux autorités centrafricaines, appuyés par la MINUSCA, dans leurs efforts pour rétablir la sécurité et l'autorité de l'État sur tout le territoire. Elle encourage la MINUSCA à poursuivre la mise en œuvre robuste de son mandat, notamment pour s'opposer à toute tentative d'infiltration de groupes armés en direction de la capitale.

 

La France réaffirme son engagement à soutenir la montée en puissance des forces de sécurité centrafricaines et salue l'action menée par la mission européenne de formation EUTM, à laquelle elle contribue activement.

 

La France appelle à la mise en œuvre rapide et ambitieuse de la feuille de route conjointe pour la paix et la réconciliation adoptée le 17 juillet 2017 à Libreville, en vue d'aboutir au désarmement effectif des groupes armés. Elle réaffirme son soutien à l'action menée dans ce cadre par les autorités centrafricaines, l'Union africaine et les pays et organisations de la région, et les encourage à poursuivre leurs efforts.

 

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