INCIDENT GRAVE ENTRE UNE PATROUILLE DE POLICE ET UN GARDE DU CORPS DE L'AMBASSADE DU SOUDAN ENTRAÎNANT MORT D'HOMME
Comme chacun le sait et suite aux derniers événements dans la capitale, les patrouilles et opérations de police sont renforcées et multipliées, ainsi que le souhaitent les centrafricains.
C'est lors d'une de ces patrouilles que les éléments de l'OCRB ont aperçu entre l'ENAM et Le National Hotel, un individu dans son véhicule, porteur d'une arme. A sa tentative d'interpellation, l'intéresse a démarré en trombe, répondant par des tirs.
Les policiers l'ont poursuivi jusqu'à ce qu'il soit entré dans une résidence officielle du Soudan et finirent par abattre le suspect identifié par la suite comme un garde du corps à l'ambassade du Soudan.
Bureau du Porte-parole du Gouvernement.
http://www.lalibre.be vendredi 04 mai 2018 à 22h19 à BANGUI (CAF)
L'aide de camp de l'ambassadeur du Soudan en Centrafrique a été tué vendredi à Bangui, visiblement par erreur, par des hommes de l'Office central de répression du banditisme (OCRB), a-t-on appris de source gouvernementale.
L'aide de camp avait été repéré par les hommes de l'OCRB avec une arme dans sa voiture. Ils l'ont alors pris en chasse et l'ont abattu alors qu'il venait de rentrer à son domicile, une enceinte diplomatique soudanaise, selon cette source.
Le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra s'est rendu sur les lieux pour présenter ses excuses au Soudan, à la suite de cet incident qui s'apparente à une "bavure" des hommes de l'OCRB.
La situation a été très tendue tout au long de la journée de vendredi à Bangui à l'occasion d'une journée "ville morte" décrétée par la société civile. Un mouvement intervenu après des violences impliquant des chrétiens et des musulmans qui avaient fait 24 morts et plus de 170 blessés. (Belga)
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Tension à Bangui à l'occasion d'une journée "ville morte"
Bangui - AFP / 04 mai 2018 18h49 La tension a été vive tout au long de la journée de vendredi à l'occasion d'une journée "ville morte" décrétée par la société civile à Bangui, où la mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) a été prise à partie, a constaté un journaliste de l'AFP.
Plusieurs barricades ont été érigées à divers endroits de la capitale centrafricaine, dont le quartier musulman du PK5 isolé du reste de la ville. Des habitants en colère ont également bloqué des véhicules et des membres de la Minusca, avec une attitude hostile à leur égard.
Face à la crainte de subir la vindicte populaire, au moins 12 personnes blessées en début de semaine au PK5 ont refusé de sortir du centre de soins de la Croix rouge centrafricaine situé dans ce quartier.
Cette tension est survenue après des violences qui ont fait 24 morts et plus de 170 blessés mardi et qui font craindre une résurgence d'affrontements intercommunautaires à grande échelle.
Au nord de Bangui, des hommes appartenant au groupe armé du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) ont été arrêtés à Dekoa, localité située sur la route menant de Kaga Bandoro à la capitale, a annoncé vendredi le Premier ministre Simplice Sarandji devant l'Assemblée nationale.
Mi-avril, deux des principaux groupes rebelles armés issus de l'ex-Séléka prétendant défendre les musulmans, dont le FPRC, avaient menacé de lancer une offensive sur Bangui depuis Kaga Bandoro.
Selon une source onusienne, plusieurs véhicules chargés d'éléments du FPRC ont été repérés vendredi matin dans un village non loin de Dekoa.
"On les a vu entrer, ça a semé la panique chez la population", a témoigné un habitant.
Plusieurs postes renforcés constitués de sacs de sable ont récemment été installés sur la route de Bangui à Damara, ville située à 70 km au nord de Bangui, axe menant jusqu'à Kaga Bandoro en passant par Dekoa, à constaté l'AFP.
Le spectre d'affrontements entre musulmans et chrétiens ou animistes a resurgi depuis les violences perpétrées à Bangui mardi.
L'élément déclencheur a été l'interpellation par des forces de défense et de sécurité centrafricaines de "Moussa Empereur", un élément d'une milice du PK5.
Une église a dans la foulée été attaquée par des hommes armés venus du quartier musulman, causant la mort de plusieurs civils et d'un prêtre, l'abbé Albert Tougoumalé-Baba.
Une enquête a été ouverte et une cellule d'investigation mise en place par la justice centrafricaine.
Selon la Minusca, l'attaque de l'église était une "réaction à l'interpellation" de "Moussa Empereur", mais selon le gouvernement, elle était "une action planifiée" depuis plusieurs jours.
Selon plusieurs témoignages recueillis par l'AFP, les miliciens du PK5 n'ont pas ciblé l'église en tant que telle, mais des forces de l'ordre qui s'étaient réfugiées à l'intérieur.
Planifiée ou non, l'attaque de l'église a déclenché une vague de colère à Bangui, et a fait resurgir le spectre des violences communautaires dans le pays, rappelant les années 2013-2014.
Des violences avaient éclaté après la descente sur Bangui de la rébellion de la Séléka, composée de nombreux musulmans, qui avait renversé le président François Bozizé. Des milices "antibalakas", essentiellement chrétiennes et animistes, s'étaient ensuite constituées pour combattre la Séléka qui menait une politique de terreur dans la capitale centrafricaine.
Une intervention internationale, onusienne et française (Sangaris) dans Bangui et en province avait ensuite considérablement réduit le niveau des violences. Lesquelles ont peu à peu repris depuis le départ des soldats français, en octobre 2016.
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