Par RFI Publié le 12-04-2018 Modifié le 12-04-2018 à 01:36
Des « bandits ont pris la population en otage » dans le quartier musulman du PK5 de Bangui, a déclaré mercredi le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra. La journée de mercredi a été plutôt calme à Bangui au regard des jours précédents, ou au moins 24 civils ont trouvé la mort après les combats entre la Minusca, les forces de sécurité intérieure, et les groupes d'autodéfense. Dans la capitale centrafricaine, on essaye de regagner un peu de sérénité.
L'opération Sukula n'est toujours pas terminée, affirme la Minusca, qui rappelle qu'elle ne vise aucune communauté, seulement les groupes criminels du PK5.
Hier, c'était l'amertume et la colère qui régnaient parmi les habitants de ce quartier après l'opération de mardi qui a coûté la vie à au moins 24 civils, fait des centaines de blessés et de déplacés.
Dans les provinces, les groupes armés avaient les yeux rivés sur le PK5 et ont menacé d'utiliser la force en cas de nouvelle opération.
D'ailleurs, les vols pour Ndélé, Birao et Bria, situées à l'est du pays et sous contrôle du FPRC de Nourreddine Adam, ont été annulés mercredi.
Bria, c'est là où auraient dû se rendre, ce jeudi, Jean-Pierre Lacroix, le patron des Casques bleus et Smaïl Chergui, le commissaire Paix et Sécurité de l'Union africaine, en visite prévue de longue date.
Hier, ils ont rencontré le président Touadéra avec qui ils ont évoqué les violences de ces derniers jours. Dans un communiqué, il ont fait part de leur préoccupation des tensions persistantes au PK5.
Le chef de l'Etat a dénoncé « des groupes de bandits qui prennent la population en otage », à la sortie de la réunion avec des représentants de l'ONU et de l'Union africaine, selon une vidéo diffusée par l'ONU. Des propos qu'il a tenus également lors d'une conférence de presse prononcée en sango, où il a appelé les Centrafricains à la réconciliation.