Centrafrique : Des autorités politiques et administratives retenues en otages par un groupe armé à l’Est du pays
PAR JEAN FERNAND KOENA LE 12 AVRIL 2018
BANGUI, le 12 Avril 2018(RJDH)—Des autorités politico-administratives en mission de sensibilisation dans l’Est de la RCA auraient été prises en otages par un groupe armé assimilé au FPRC.
Il s’agit de Madame la député suppléante de Bria, du sous-préfet de Yalinga et de quelques membres des organisations locales de la société civile. Ces personnalités revenaient d’une mission de sensibilisation sur la cohésion sociale organisée dans la ville de Yalinga située à une centaine de km de Bria.
L’information est confirmée au RJDH par le député de Bria Arsène Kongbo. L’élu de la nation a indiqué que quelques otages ont été relaxés «ces hommes armés ont pris en otage 12 personnes. Ils ont libéré 4 mais ma suppléante, le sous-préfet de Yalinga et les membres de la délégation demeurent toujours retenus » a expliqué le député de Bria.
Contacté par le RJDH, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca dit n’avoir pas d’éléments précis sur la question. Cependant certaines sources proches de la mission onusienne confirment cette prise d’otages qui serait une réaction aux récents événements survenus au km5 à Bangui.
Le ministre de la Sécurité publique, le général Wanzet Linguissara, joint par le RJDH s’est dit surpris de cette information et s’est engagé à mener des enquêtes pour en savoir plus. Les éléments du FPRC ont érigé depuis hier des barrières dans la ville en protestation aux événements du 3e arrondissement.
Centrafrique : Mise en place d’un comité de la justice transitionnelle dans le 7e arrondissement de Bangui
PAR AUGUSTE BATI-KALAMET LE 12 AVRIL 2018
BANGUI, 12 Avril 2018 (RJDH) – Les comités des jeunes et des jeunes filles du 7ème arrondissement de Bangui se sont engagés ce jeudi 12 avril, à mettre en place un comité de suivi et de la mise en œuvre de la justice transitionnelle.
La problématique de la justice Transitionnelle a suscité une série de campagnes de sensibilisations sur ce concept de la vérité, la justice, la réparation et la réconciliation. Le constat révèle que ces multiples campagnes se sont déroulées avec succès et c’est dans ce sens que toutes les organisations des jeunes du 7ème arrondissement se sont engagées à faire le suivi de la campagne en mettant en place un comité de suivi.
Achille Lougoussou, coordonnateur de l’association des adolescents et jeunes de Centrafrique, a démontré que la mise en œuvre du concept pose problème suite au manque d’organisation appropriée. «La justice Transitionnelle est une problématique qui demande du temps pour que l’on le comprenne. Toute la couche sociale ne maîtrise pas ce nouvel instrument dont le rôle se situe à plusieurs niveaux », a-t-il constaté.
Bernardine Sérengué, présidente des jeunes filles du 7ème arrondissement est déterminée pour procéder à la mise en place des comités de suivi de la Justice Transitionnelle, «la crise a frappé le pays. Nous devrons nous engager pour mettre en place une structure dynamique, afin d’habituer la population à la sincérité, à la justice, à la réparation et à la réconciliation», a-t-elle suggéré.
La 2ème vice-présidente du Groupe de Travail de la justice Transitionnelle, Cécile Guéret Missérégué, a soutenu que la campagne de sensibilisation concerne toute la couche sociale, «en exemple, pendant la cession criminelle, un magistrat qui a été victime d’une violence, n’avait constitué son dossier afin de bénéficier de la procédure judiciaire. Il lui manquait malgré tout un personnel de la justice, cet éclaircissement sur la justice transitionnelle et son dossier a été écarté», a-t-elle regretté.
La Justice Transitionnelle se comprend à travers quatre thématiques notamment la sincérité (la paix), la justice, la réparation et la réconciliation. La sensibilisation est prévue du 9 au 16 avril dans les 8 arrondissements de Bangui, puis à Bimbo et à Bégoua.