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13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 09:32
Les Casques bleus ont riposté contre des "assaillants" en Centrafrique
Les Casques bleus ont riposté contre des "assaillants" en Centrafrique
Les Casques bleus ont riposté contre des "assaillants" en Centrafrique

 

 

12 avril 2018

 

Les Casques bleus ont tiré pour se défendre contre des "assaillants", lors d'affrontements meurtriers mardi à Bangui, a-t-on appris jeudi auprès de la force des Nations unies en Centrafrique (Minusca).

 

La Minusca a voulu "se protéger et protéger la population" en ripostant contre des "assaillants" lors de combats meurtriers mardi, deux jours après le début d'une opération militaire dans le quartier du PK5 à Bangui visant à déloger des groupes armés, a indiqué à l'AFP jeudi son porte-parole Vladimir Monteiro.

 

"Les (Casques bleus) rwandais ont été pris pour cible par des gens lourdement armés", selon M. Monteiro. "Lors des combats, qui ont duré quatre heures, il y a eu un mort et des blessés côté Casque bleus", et "des morts du côté des assaillants", a-t-il ajouté.

 

Mercredi matin, des centaines d'habitants du PK5 ont marché jusqu'au QG de la Minusca pour y déposer les cadavres de 17 hommes.

 

L'opération militaire au PK5 "n'est pas une question de religion. C'est une question de maintien d'ordre et de sécurité. D'aucuns ont voulu créer l'amalgame en voulant transformer ceci en une situation confessionnelle. C'est faux", a déclaré mercredi le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra.

 

"Les corps présentés devant la Minusca sont ceux de gens qui se sont engagés dans les combats contre les Casques bleus", a dit M. Monteiro.

 

Les commerçants du PK5, quartier musulman et poumon économique de la capitale, n'ont cessé de demander à la Minusca et au gouvernement d'intervenir pour déloger des milices armées causant selon eux des violences dans le quartier.

 

Depuis l'élection de M. Touadéra en 2016, les groupes armés issus de l'ex-Séléka, disant défendre les musulmans, ne cessent d'accuser le pouvoir de connivence avec les milices antibalaka, groupes d'"autodéfense" se présentant comme chrétiens.

Avec AFP

 

 

Centrafrique: enquête sur les violences meurtrières du 10 avril au PK5

 

Par RFI Publié le 13-04-2018 Modifié le 13-04-2018 à 07:09

 

En Centrafrique, des précisions après la mort de 24 civils au quartier PK5 de Bangui, mardi 10 avril. Si les versions contradictoires entre les différents acteurs de la crise continuent de circuler, la thèse selon laquelle le contingent rwandais de la Minusca, en sous effectif lors de l'opération, aurait paniqué face à une riposte lourde des groupes d'autodéfenses, semble se vérifier.

 

Mardi midi, Bangui était relativement calme au regard des événements du week-end. Mais vers 13 heures, une femme du PK5 et son enfant sont enlevés à la frontière de ce quartier, indique une note interne à la Minusca. Là, une foule, déjà éprouvée après les combats de dimanche, manifeste en direction du quartier Miskine, où l'armée centrafricaine tenait un commissariat depuis le bouclage du PK5.

 

La situation s'envenime et des échanges de coups de feu ont lieu entre les forces centrafricaines et la foule en colère. Les casques bleus du contingent rwandais s'interposent et décident de repousser les manifestants du PK5, pendant que les militaires centrafricains contournent le quartier. Certains habitants indiquent que ces derniers ont tiré sur la population, avec l'aide des anti-balakas. Ce que dément le ministère de la Défense.

 

Rapidement, avec seulement deux véhicules blindés, les Rwandais sont dépassés par la puissance de feu venant des Autodéfenses. Jean-Pierre Lacroix, le patron des casques bleus, estime lui-même que la riposte des habitants du quartier a été violente et que la jeunesse du PK5 a été manipulée par les groupes armés.

 

Une vingtaine de casques bleus rwandais, selon des témoins sur place, avancent alors à pied, un de leurs véhicules blindés étant hors d'état de marche. Et devant la mosquée, où 200 personnes sont venues chercher refuge, les combats s'intensifient. Le lieu de cette bataille étant l'une des raisons du nombre important de victimes.

 

Dans ces combats, un casque bleu a perdu la vie et au moins 24 habitants du PK5 ont également succombé.

 

► Jean-Pierre Lacroix est l'invité Afrique de RFI ce vendredi

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