Mise à jour 12.04.2018 à 13:00
Une mutinerie a eu lieu à la prison centrale Ngaragba de Bangui mardi après-midi, faisant deux morts et un blessé, a annoncé jeudi la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) dans un communiqué.
"Les troubles créés par les détenus ont entrainé deux pertes en vie humaine et un cas de blessure grave dans leurs rangs ainsi que des dégâts matériels sur les infrastructures de la prison. Aucun détenu n’est cependant parvenu à s’évader", indique le communiqué reçu par l'AFP. La Minusca y "condamne la mutinerie".
Des Casques bleus et des forces de sécurité centrafricaines avaient été déployés mardi autour de la prison de Ngaragba, dans le sud de Bangui, selon un constat de l'AFP.
"Face à la détermination des détenus de prendre le contrôle de la prison et de s’évader et, après l’échec des tentatives de négociation, les forces de sécurité intérieure, appuyées par la Minusca, ont dû faire usage de la force pour le retour de l’ordre", poursuit le texte.
Des coups de feu avaient été entendus au sein de la prison, selon des témoignages à l'AFP.
Mardi après-midi, des affrontements entre une patrouille composée de Casques bleus et de soldats centrafricains, et des milices du quartier musulman du PK5 de Bangui, ont fait au moins 19 morts, dont un Casque bleu, et une centaine de blessés.
Mercredi, le président Faustin-Archange Touadéra, estimant que des "bandits ont pris la population en otage" au PK5, a condamné ces violences, inédites dans la capitale centrafricaine depuis son élection en 2016.
En septembre 2015, lors de la dernière flambée de violences meurtrières dans la capitale - plus de 40 morts selon l'ONU -, plus de 500 prisonniers de la prison de Ngaragba s'étaient évadés.
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. Les groupes armés contrôlent une majeure partie du territoire, où ils combattent pour le contrôle des ressources naturelles et de l'influence.
L'Etat centrafricain n'a lui d'autorité que sur une maigre partie du territoire. La capitale Bangui avait été jusque là relativement épargnée des combats entre l'ONU et les groupes armés.
© 2018 AFP
COMMUNIQUE DE PRESSE
LA MINUSCA CONDAMNE LA MUTINERIE SURVENUE A LA MAISON CENTRALE DE NGARAGBA A BANGUI
Bangui, le 12 avril 2018 - Suite à des informations concordantes parvenues aux autorités en charge de la gestion des prisons, faisant état de la planification d’une attaque contre la Maison centrale de Ngaragba avec la complicité de certains détenus de cet établissement, une fouille inopinée des locaux de détention a été ordonnée par le Ministre de la Justice. En exécution de cette instruction, le personnel de la prison, appuyé par les officiers pénitentiaires de la MINUSCA a immédiatement engagé les opérations de fouilles des locaux de détention le 10 avril 2018 aux environs de 14h.
Au cours de l’opération, certains détenus sans raison évidente, se sont vigoureusement opposés à la fouille de leur quartier et par effet de contagion, tous les autres les ont imités. Dans leur résistance, les détenus ont défoncé les portes de leurs quartiers de détention pour se regrouper dans la cour de la prison et se sont attaqués au personnel national et celui de la MINUSCA qui ont été contraints de se replier hors de l’aire de détention.
Face à la détermination des détenus de prendre le contrôle de la prison et de s’évader et, après l’échec des tentatives de négociation, les forces de sécurité intérieure, appuyées par la MINUSCA ont dû faire usage de la force pour le retour de l’ordre.
Les troubles créés par les détenus ont entrainé deux pertes en vie humaine et un cas de blessure grave dans leurs rangs ainsi que des dégâts matériels sur les infrastructures de la prison. Aucun détenu n’est cependant parvenu à s’évader. Le détenu blessé a été évacué et pris en charge à l’hôpital et ses jours ne sont pas en danger tandis que les portes des locaux de détention détruits ont été réparées.
La MINUSCA réitère son engagement à soutenir le Gouvernement de la République centrafricaine à protéger les droits des détenus, à humaniser les conditions de détention tout en vaillant à la sécurité dans les prisons et au respect de la légalité.
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Division de Communication Stratégique et d'information publique
MINUSCA | Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine
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Centrafrique : deux morts et un blessé dans une mutinerie à la prison centrale de Bangui
French.china.org.cn | Mis à jour le 13-04-2018
Deux prisonniers ont trouvé la mort et un autre grièvement blessé mardi après-midi dans une mutinerie à la principale prison de Bangui, la capitale de la République centrafricaine (RCA), a confirmé jeudi la mission onusienne en RCA, la MINUSCA, dans un communiqué.
D'après un communiqué de la MINUSCA rendu public ce jeudi, la mutinerie a également occasionné des dégâts matériels sur les infrastructures de la prison. Toutefois, aucun détenu n'est cependant parvenu à s'évader. Le détenu blessé a subi des soins à l'hôpital, ses jours ne sont pas en danger. Des réparations sont en cours sur les portes des locaux de détention.
Cette mutinerie, selon le communiqué, est née de ce que les autorités en charge de la gestion des prisons ont eu vent d'informations concordantes de planification d'une attaque contre la prison centrale de Ngaragba, avec la complicité de certains détenus dudit établissement. Le ministre centrafricain de la Justice a donc décidé d'une fouille inopinée des locaux de détention.
En exécution de cette instruction, le personnel de la prison, appuyé par les officiers pénitentiaires de la MINUSCA a immédiatement engagé les opérations de fouilles des locaux de détention le 10 avril 2018 aux environs de 14h.
Au cours de l'opération, certains détenus, sans raison évidente, se sont vigoureusement opposés à la fouille de leur quartier et par effet de contagion, tous les autres les ont imités. Dans leur résistance, les détenus ont défoncé les portes de leurs quartiers de détention pour se regrouper dans la cour principale de la prison. Certains se sont même attaqués aux fouilleurs, lesquels ont été contraints de se replier hors de l'aire de détention.
Face à la détermination des détenus de prendre le contrôle de la prison et de s'évader et, après l'échec des tentatives de négociation, les forces de sécurité intérieure, appuyées par la MINUSCA ont dû faire usage de la force pour le retour de l'ordre.
La MINUSCA réitère son engagement à soutenir le gouvernement de la RCA à protéger les droits des détenus, à humaniser les conditions de détention tout en vaillant à la sécurité dans les prisons et au respect de la légalité. F
Source: Agence de presse Xinhua