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12 octobre 2017 4 12 /10 /octobre /2017 01:23
Nouvelles nationales sur RJDH
Nouvelles nationales sur RJDH

 

 

 

Centrafrique : Le chef de l’Etat ouvre la présidence aux groupes armés

 

PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 11 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 11 octobre 2017 (RJDH)—Des représentants de quelques groupes armés ont été nommés à la présidence de la République. Il s’agit, selon des proches du chef de l’Etat, de l’application de la politique d’ouverture promise par le président Touadéra.

 

Un mois après l’entrée des représentants de groupes armés au gouvernement, le chef de l’Etat nomme encore quelques leaders de groupes armés à la présidence. En dehors de l’ancien ministre de la défense, Joseph Yakété, toutes les autres personnalités nommées par le décret n°17.336 ne sont que de hauts cadres ou des proches des groupes armés concernés par le regain de violence actuel en Centrafrique.

 

Mahamat Ousmane Mahamat, très proche de Michel Djotodia, cadre influent du FPRC qu’il finance, selon nos informations, est nommé conseiller spécial. Assane Bouba, conseiller politique de l’UPC de Ali Daras, devient aussi conseiller spécial de Touadéra. Issa Bi-Hamadou dont des informations font état de sa proximité avec la Séléka, est nommé conseiller spécial en matière de l’agriculture et de l’élevage. Gilbert Toumou Dea, président du MLCJ, devient chargé de mission spécial tandis que Eddy Ali Gonissa devient chargé de mission en matière de diplomatie à la présidence de la République.

 

Ces nominations inquiètent plus d’un observateurs qui estiment que le président Touadéra fait preuve de naïveté, « si le chef de l’Etat pense que c’est en nommant des criminels à des postes de responsables qu’il va réussir à ramener la paix, il est naïf. Cette démarche n’a jamais payé. Il le sait puisqu’avec Bozizé, ils ont pris ce chemin et en mars 2013, leur régime a été chassé du pouvoir par la Séléka c’est-à-dire les gens qu’il nomme aujourd’hui », comment un leader de la société civile.

 

A la présidence, on défend ces nominations qui, selon des proches de Touadéra s’inscrivent dans le cadre de l’ouverture, « nous avons toujours souhaité que la gestion soit consensuelle et c’est dans cette ligne que le chef de l’Etat évolue. Les représentants des groupes armés sont appelés pour apporter leur contribution afin qu’on aille vers la paix. Je pense que nous sommes sur la bonne voie et l’ouverture est en marche », explique un ministre conseiller.

 

La nomination de ces leaders est certes une démarche qui peut créer la confiance entre le gouvernement et les groupes armés mais elle sonne une fois de plus comme une garantie ou une récompense aux bourreaux ou à leurs représentants, une pratique décriée par les Centrafricains lors du forum de Bangui de 2015. C’est d’ailleurs l’inquiétude de Max, leader d’une Association des victimes qui voit à travers cette ouverture, la percée de l’impunité, « ce que tout le monde a rejeté, est en train de revenir sans que nous le sachions. Les bourreaux sinon leurs représentants sont nommés. Ceux-ci ne vont pas défendre le principe de l’impunité bien au contraire, ils vont utiliser leur position pour faire passer l’impunité, se protéger ou protéger les leurs qui sont visés. Le président est en train de travailler pour l’impunité et contre la justice que nous réclamons », regrette ce dernier.

 

Interrogé par le RJDH, le 13 septembre dernier sur les raisons de l’entrée des groupes armés dans son gouvernement, Mathieu Simplice Sarandji a piqué une colère sans donner de raisons convaincantes.

 

 

Centrafrique : Les députés du centre favorables à l’accord de paix acté par les groupes armés à Ippy

 

PAR JEAN FERNAND KOENA LE 11 OCTOBRE 2017

 

BANGUI,  11 Octobre 2017(RJDH)—L’accord signé à Ippy ce 9 octobre est la bienvenue et permet à la population de respirer et de vaquer librement à ses occupations. C’est la substance des réactions post-accord d’Ippy exprimées par les honorables Arsène Kongbo de Bria et Emile Andjoumandji Sandjiaba d’Ippy 2.

 

Alors que Bangui évite les questions liées à l’accord initié par les groupes armés au centre du pays, des députés des localités concernées se félicitent de l’initiative pour la paix. L’accord de paix signé par les groupes armés au centre du pays intervient dans un contexte où les pourparlers sous l’égide de l’Union Africaine dans le cadre de la feuille de route signée à Libreville au Gabon sur la République Centrafricaine.

 

Emile Andjoumandji Sandjaba député de la 2e circonscription d’Ippy voit en cette démarche une source d’espoir et d’accalmie dans cette localité « cet accord est pour nous la bienvenue, car il permet aussi à la population qui depuis lors a souffert de leur liberté de vaquer à ses occupations. Plusieurs accords ont été signés mais cela n’apporte rien au pays, mais si les groupes armés eux même décident de faire la paix c’est quelque chose qu’il faut encourager » a-t-il expliqué au RJDH.

 

Arsène Kongbo, député négociateur de paix avec Abdoulaye Issène à Bria croit à la démarche et ne cache son optimiste «il y a trois semaines, nous nous sommes rendus à Bria et nous avons rencontré les factions rivales. Selon eux, ils ne savent pas pourquoi ils se battent et que la guerre n’a plus son sens. Nous avons également l’assurance d’Abdoulaye Issène que la guerre est fini » a-t-il développé.

 

Quoi que les barrières sont progressivement levées sur les axes menant à Ippy et à Bria, des sources indépendantes expriment leur inquiétude de voir Ippy s’abrasée et attendent de voir comment les ennemis d’hier vont conjuguer ensemble pour la stabilité dans la région.

 

Cet accord est signé à Ippy après celui de Bria sous les médiations des sultans et des personnes de bons offices ce 23 septembre 2017.

 

 

Centrafrique : Les Réfugiés Congolais et demandeurs d’asile interpellent le HCR au sujet de leur sécurité

 

PAR NOURA OUALOT LE 11 OCTOBRE 2017

 

BANGUI, 11 octobre 2017(RJDH)—Dans une note officielle adressée au HCR, CNR et l’ONG ASA, la communauté des réfugiés et demandeurs d’asile a exprimé ses profondes préoccupations devant l’inobservation des promesses faites à elle par ces institutions sœurs le 17 janvier dernier.

 

Dans cette note, la communauté des réfugiés congolais de la RD rappelle les faits suivants, « les différentes personnalités avaient lors de cette rencontre, informé les Réfugiés et les demandeurs d’asile urbains congolais sur la fin des problèmes liés aux trois solutions notamment le rapatriement volontaire consenti, l’intégration locale et la réinstallation qui sont les solutions durables » peut-on lire dans ce document.

 

En outre le même document rappelle à la communauté humanitaire les propos de la chargée des affaires communautaires du UNHCR « qui avait relevé les modifications survenues dans les programmes de l’assistance concernant l’éducation, la santé, et le logement qui stipulent qu’aucune assistance et même de subvention ne seront versées aux réfugiés urbains et que chaque réfugié devrait avoir sa solution à la grande vacance » a précisé le document.

 

Devant ces deux notes, la communauté congolaise note les contradictions et appelle à l’amélioration « la réinscription des élèves au titre de l’année scolaire 2017-2018 alors que toutes les activités de cet organe devrait prendre fin en juin 2017 comme prévu par HCR et la CNR ».

 

Fort de tout cela, la communauté des réfugié se considère comme réfugiés de longue date, sans aucune garantie juridique et sociale à cause du non-respect par l’ONG ASA, le HCR et le CNR du délai  de la solution durable et celle de la convention de 1951, « on note également que le séjour inutilement risque d’amener le désarroi, les inquiétudes, le traumatisme et les délaissements de la communauté dans le pays et son abandon par les humanitaires » selon le document dont le RJDH a eu copie.

 

Les réfugiés et demandeurs d’asile accusent le HCR d’avoir abandonné son crédo, « conscient de la situation sécuritaire de la RCA, le HCR ne pense pas aux trois solutions durables que les activités génératrices de revenue », a déploré le secrétaire général de la communauté qui rappelle le HCR au respect de ses engagements du 10 avril 2014 et sollicite une alternance.

 

L’inquiétude des réfugiés et demandeurs d’asile de nationalité congolaise intervient à un moment où le gouvernement centrafricain lance une opération contre les ressortissants étrangers sans-papiers.

 

Environ 1000 ressortissants de la RDC sont réfugiés et demandeurs asile en Centrafrique. Le HCR n’a pas encore répondu à leur préoccupation.

 

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