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13 juillet 2017 4 13 /07 /juillet /2017 23:42
Sant’Egidio veut croire à la stabilisation de la Centrafrique
Sant’Egidio veut croire à la stabilisation de la Centrafrique

 

 

 

RCA: les efforts de Sant'Egidio pour concrétiser l'accord de paix signé à Rome

 

Par RFI Publié le 14-07-2017 Modifié le 14-07-2017 à 00:07

 

Après l’accord signé à Rome le 19 juin dernier sous l’égide de la communauté Sant’Egidio, l’heure est à l’application concrète de ce texte annoncé comme un pas en avant pour la paix. Un comité de suivi de l’accord se met en place. La communauté catholique a effectué une mission pour superviser la concrétisation de ce texte.

 

Avec notre correspondant à RomeOlivier Bonnel

 

Pendant une semaine, Sant'Egidio a rencontré les différentes composantes de la société centrafricaine, les autorités civiles et religieuses, mais aussi les groupes armés qui avaient fait le voyage à Rome.

 

Si le cessez-le-feu prévu par le texte signé le 19 juin dernier a vite volé en éclats, cet accord est soutenu par tous les acteurs politiques sur place, y compris les groupes armés, assure Mauro Galofaro, responsable des relations internationales à Sant’Egidio. « Maintenant, il y a la totalité des groupes qui sont engagés dans l’accord. Ils nous ont même encouragés à mettre en place tout de suite le comité de suivi et à participer. »

 

Ce comité de suivi est donc le deuxième étage de la fusée pour Sant'Egidio. La tâche la plus dure est en effet de faire respecter l’esprit de l’accord de Rome, le faire connaître aussi en Centrafrique, dans les zones les plus reculées.

 

Le texte signé à Rome est actuellement traduit en langue sango. Des représentants du gouvernement, de l’Assemblée nationale et les groupes armés seront membres du comité de suivi, ainsi que la Minusca. Pour Sant’Egidio, l’engagement de tous les acteurs est essentiel pour lutter contre la violence.

 

« Le plus vite nous allons mettre en place des mesures concrètes pour montrer la volonté de tout le monde à vouloir le dialogue, le plus vite ces choses vont cesser, estime Mauro Galofaro. Sur ça, il y a un grand besoin de l’appui international, notamment de la Minusca. Parce que c’est la seule barrière entre la Centrafrique et le chaos. »

 

Le comité de suivi de l’accord de Rome pourrait être sur pied dès la semaine prochaine.

 

 

Centrafrique: un "comité de suivi" pour le fragile accord de paix de Rome

 

13/07/17 (AFP)

 

Un fragile accord de paix en Centrafrique, signé en juin à Rome entre groupes rebelles et autorités, va être complété la semaine prochaine par un "comité de suivi" dans le pays, impliquant l'Assemblée nationale, a indiqué jeudi la communauté catholique de Sant'Egidio.

 

"L'accord a souligné un consensus sur un processus de désarmement, mais ce n'est pas un coup de baguette magique, il faut y travailler", a souligné devant la presse Mauro Garofalo, responsable des relations internationales de la communauté Sant'Egidio.

 

Sa délégation s'est rendue début juillet à Bangui pour rencontrer les autorités centrafricaines.

 

"L'accord est une feuille de route d'un processus qui ne sera pas immédiat, surtout vu les conditions sur le terrain", a insisté le responsable de la communauté qui a parrainé l'accord.

 

"Il y avait des violences avant et il y en a eu pendant et après l'accord. Cela nous encourage à travailler avec encore plus d'urgence", a souligné Mauro Garofalo, en précisant qu'un quatorzième groupe rebelle rencontré dans le pays s'est désormais également rallié à l'accord.

 

Au total 13 groupes rebelles ou milices, principalement anti-Balaka pro-chrétiens ou ex-Séléka pro-minorité musulmane, avaient paraphé le 19 juin à Rome avec les autorités l'accord prévoyant un cessez-le-feu immédiat sur tout le territoire.

 

Plusieurs signataires de l'accord de paix de Sant Egidio s'en sont cependant détachés depuis, comme la Conférence épiscopale centrafricaine, qui a démenti avoir envoyé un émissaire signataire à Rome, ainsi qu'un groupe armé anti-balaka, qui a expliqué que les signataires s'en réclamant n'avaient pas eu d'autorisation préalable du groupe.

 

Le "comité de suivi" qui va être mis en place par l'assemblée nationale de Centrafrique comprendra aussi des représentants du gouvernement et de la présidence de la République mais aussi des observateurs de la Mission des Nations unies (Minusca). Sa création était prévue dans l'accord de paix.

 

L'accord signé à Rome va être traduit en sango, langue officielle du pays, et diffusé dans toutes les préfectures, a aussi précisé M. Garofalo.

 

Plusieurs tentatives de médiation africaine ont déjà essayé de pacifier ce pays pauvre de 4,5 millions d'habitants, dont 900.000 déplacés et réfugiés du fait du conflit.

 

Ces initiatives, ainsi que l'intervention de la France (2013-2016) et de la Mission des Nations unies ont permis début 2016 l'élection d'un nouveau président, Faustin-Archange Touadéra, la fin des massacres de masse et le retour au calme dans la capitale, Bangui. Mais les groupes armés contrôlent toujours une grande partie de ce vaste pays, ancienne colonie française.

 

 

Sant’Egidio veut croire à la stabilisation de la Centrafrique

 

http://www.la-croix.com  Nicolas Senèze, à Rome, le 13/07/2017 à 16h28

 

Après une mission d’explication à Bangui du texte de l’accord du 19 juin, un comité de suivi devrait prochainement être mis en place.

 

La Communauté de Sant’Egidio s’est dite, jeudi 13 juillet à Rome, confiante en la mise en œuvre de l’accord de stabilisation signé le 19 juin dernier entre les différents groupes armés de Centrafrique en vue d’aboutir à un cessez-le-feu dans ce pays déchiré par la guerre civile et les conflits ethnico-religieux.

 

De retour d’une mission d’une semaine à Bangui, Mauro Garofalo, responsable des relations internationales de Sant’Egidio, s’est félicité d’avoir pu présenter l’accord du 19 juin à l’ensemble des composantes de la société centrafricaine.

 

« Le président de la République a renouvelé sa confiance à la communauté et sa volonté de dialogue en vue d’un accord », a-t-il expliqué, soulignant que le président Faustin-Archange Touadéra avait officiellement rencontré l’ensemble des groupes armés.

 

« Nous avons pu expliquer l’accord »

 

Au cours de sa visite à Bangui, Mauro Garofalo a aussi rencontré les principaux responsables religieux, dont la conférence épiscopale et le cardinal Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui.

 

Ce dernier avait notamment critiqué l’accord, estimant que « le texte tel qu’il a été publié est une porte ouverte vers l’impunité pour les auteurs des violences ».

 

« Nous avons pu expliquer le texte qui est effectivement subtil, a reconnu Mauro Garofalo. Mais il n’y a pas, dedans, d’impunité, ni d’amnistie ni une quelconque échappatoire au processus judiciaire. Seuls le président de la République et l’Assemblée nationale pourront décider d’une éventuelle amnistie. »

 

Il a annoncé la mise en place, probablement dès la semaine prochaine, d’un comité de suivi, désigné par le président Touadéra, et qui sera « une structure légère et efficace ».

 

Sant’Egidio reconnaît toutefois que, sur le terrain, il existe encore d’importantes difficultés à la mise en œuvre de l’accord tandis que les violences sont loin d’avoir cessé.

 

 « Les problèmes de communication rendent difficile sa diffusion, a expliqué Mauro Garofalo. Il y a aussi toute une économie de guerre qui s’est mise en place. Les groupes armés sont eux-mêmes très fragmentés. »

 

« Mais cet accord est un accord politique qui engage les autorités centrafricaines, a-t-il insisté. Nous avons conscience que son application prendra du temps et que nous sommes engagés dans un processus de stabilisation. »

 

« Volonté de paix »

 

« Il y a eu des violences avant l’accord, pendant sa signature et après. Cela nous encourage à travailler encore plus pour son application plutôt qu’à nous décourager », a-t-il poursuivi, faisant part de « la volonté de paix » qu’il a sentie sur place.

 

« Les groupes armés sont aussi totalement engagés dans cet accord. Un quatorzième groupe a même manifesté sa volonté de signer l’accord. Tous nous engagent à mettre tout de suite en place le comité de suivi et à y participer », a-t-il conclu.

 

Nicolas Senèze, à Rome

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