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29 juillet 2017 6 29 /07 /juillet /2017 17:58
Nouvelles nationales sur RJDH
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Centrafrique : Le gouvernement réitère son opposition à l’amnistie

 

 

PAR RJDH LE 29 JUILLET 2017

 

 

BANGUI, 29 Juillet 2017 (RJDH)–L’amnistie qui apparait aux yeux de certains comme une piste de solution pour la République Centrafricaine, n’en est pas une pour le gouvernement centrafricain. Lors de la réunion ministérielle ayant abouti à la nouvelle feuille de route, le ministre centrafricain des Affaires Etrangères, Armel Doubane a réaffirmé l’opposition du gouvernement à ce principe.

 

La ligne du gouvernement sur l’amnistie n’a pas bougé. Dans le discours prononcé le 30 mars à l’occasion de son investiture, Faustin Archange Touadéra a rejeté toute idée d’amnistie. Cette position a été réaffirmée, selon les proches du président, dans tous les grands sommets auxquels le président de la République a participés.

 

Mais depuis six mois, une tendance contraire est née. Celle-ci envisage l’amnistie qui est posée comme la solution à la crise actuelle dans le pays. La représentation de l’Union Africaine en Centrafrique, a même initié des rencontres pour discuter voire persuader les forces vives de la nation sur la question.

 

Depuis que l’idée d’amnistie a été relancée, ce contre les recommandations issues des consultations populaires à la base et du forum de Bangui, un front anti-amnistie s’est constitué dans le pays. Ce front regroupe tous les acteurs de la société civile et une bonne partie des politiques. La plate-forme religieuse, les organisations de défense des droits de l’homme, les associations des victimes sont montées au créneau. En République Centrafricaine, l’amnistie ne saurait passer à voir l’acharnement des uns et des autres contre cette idée fortement rejetée lors des consultations à la base et du forum de Bangui.

 

Malgré ce front à l’intérieur, l’idée continue de faire son chemin à l’extérieur où certains estiment qu’en faisant un clin d’œil de ce genre à tous ceux qui sont dans le viseur de la justice et qui se trouvent dans les groupes armés, on ferait avancer la résolution de la crise. Mais, le gouvernement centrafricain jusque-là très silencieux, a choisi de rompre le silence car, selon le ministre des Affaires Etrangères, l’idée d’amnistie n’est pas défendable. Armel Doubane à la réunion ministérielle est formel, « une amnistie générale n’est pas envisageable. L’opinion est contre l’amnistie tout comme le parlement. Les auteurs des crimes doivent en répondre. Le mécanisme judiciaire a déjà été mis en marche à cet effet notamment avec la création de la cour pénale spéciale (Cps) et une éventuelle cour pénale spéciale opérationnelle envisagée (Cpso) par l’Onu » expliquait le ministre centrafricain des Affaires Etrangères à la fin de cette grande réunion sur la République Centrafricaine.

 

Cette position s’inscrit dans le cadre des engagements que le président de la République a toujours pris. Mais, le constat fait ces derniers mois indique qu’il y a de plus en plus de pression pour que la résolution de la crise puisse passer une amnistie même si les défenseurs de cette ligne ont conscience qu’à l’intérieur l’opposition est générale. Au vu de ces réalités, le combat contre l’impunité est loin d’être gagné. C’est pourquoi, la mobilisation doit rester pour faire face à toute situation allant dans le sens de l’impunité que les Centrafricains combattent aujourd’hui de toute leur force.

 

 

Centrafrique : La CCCP exhorte la société civile à s’impliquer davantage dans la lutte contre l’impunité

 

 

PAR DANIEL NGUERELESSIO LE 29 JUILLET 2017

 

 

BANGUI, 29 Juillet 2017 (RJDH)–Il faut une implication plus forte des organisations de la société civile dans la lutte contre l’impunité en Centrafrique. C’est l’objectif d’une conférence-débat organisée samedi 22 juillet dernier par la Coalition Centrafricaine pour la Cour Pénale Internationale (CCCPI) en partenariat avec Word Fédéralist Movement.

 

Cette rencontre s’inscrit dans le cadre de la journée internationale de la justice. Elle vise à mettre à contributions les organisations de la société civile dans la lutte contre l’injustice et de l’impunité en Centrafrique, selon les organisateurs de la conférence-débat. Les échanges ont été axés sur  la déclaration de CCCPI, la Cour Pénale Spéciale, la Cour Pénale Internationale, le Procès de Jean Pierre Bemba, et la situation de la Centrafrique.

 

Pour Me Bruno Hyacinthe Gbiegba, les crises se sont répétées en RCA à cause de la place accordée à l’impunité, « c’est depuis plus de 20 ans que la République Centrafricaine est dans les cycles de violences qui sont dû à l’impunité parce que dans la recherche de solution, on a toujours privilégié l’impunité. La promotion que nous faisons à l’impunité. La promotion que nous faisons à l’impunité, favorise l’émergence des crises qui ne font que se répéter. Nous avons constaté que  les victimes n’ont pas toujours été prises en compte » explique-t-il.

 

Ce dernier propose que tout le monde combatte l’impunité dans le pays pour espérer mettre fin à la spirale de crise, « pour éviter que ces crises se répètent, il est important de s’inscrire dans la logique de la lutte contre l’impunité. C’est pour cette raison qu’à l’occasion de la Journée Internationale de la Justice qui a du faire naitre la Cour Pénale Internationale qui est une instance de juridiction,  la Coalition Centrafricaine pour la Cour Pénale Internationale soutient les actions de cette cour ».

 

Ali Ousmane, Coordonnateur des Organisations Musulmanes de Centrafrique (COMUC),  un des participants au sortir de cette réunion se dit réconforté, « la lutte contre l’impunité est un sujet très capital qui doit nous aider à mettre fin à nos crise. J’ai compris ce que c’est la CPS, la CPI et j’ai compris leur mandat. Aussi j’ai pu savoir à travers les crimes lesquels relèvent de la compétence de la CPI et ceux qui concernent la CPS. Les cinq thèmes débattus m’ont beaucoup édifié. Si on ne lutte pas contre l’impunité, les victimes d’aujourd’hui seront les bourreaux de demain » confie-t-il.

 

Le 17 Juillet 2017 marque la quinzième année du statut de Rome, lequel a institué la CPI.

 

 

Centrafrique : Quelle place pour les victimes dans la nouvelle feuille de route de l’Union Africaine ?

 

 

PAR FRIDOLIN NGOULOU LE 29 JUILLET 2017

 

 

BANGUI, 29 Juillet 2017 (RJDH)–La feuille de route de l’Union Africaine, signée le 17 juillet à Libreville a touché les questions de l’impunité et de la justice mais aussi celle liée à la réparation des victimes des conflits en Centrafrique. Cependant, cette feuille de route ne mentionne pas des mécanismes clairs à l’aboutissement de ces réparations.

 

L’initiative de l’Union Africaine se veut le dernier rempart des initiatives pour le retour de la paix en Centrafrique. Il intervient dans un contexte où le peuple centrafricain attend la justice pour marquer la fin de l’impunité qui caractérise les crises en Centrafrique et enfin voire les victimes soulagées après les réparations.

 

La feuille de route reconnaît que « l’impunité n’a jamais constitué une solution durable aux crises récurrentes en RCA et l’engagement à respecter la lutte contre les graves violations des droits humaines et du droit international humanitaire et à l’examen de toutes les options pertinentes à cet égard, notamment celles tirées du contexte de la justice transitionnelle », peut-on lire dans ce document.

 

La feuille de route prend également en compte « la présomption d’innocence de tout individu soupçonné de commettre des crimes graves tant qu’il n’aura pas été jugé coupable par une juridiction compétente en la matière ».

 

Toutefois, les discussions faisant partie de la feuille de route de l’UA prendront en compte les questions économiques et sociales, les questions de sécurité et de défense, mais aussi la justice, la réconciliation et les questions humanitaires sans plus de détails. Cette feuille de route prévoit en plus des discussions sur la question de « justice et de réparation pour les victimes et le mécanisme de justice transitionnelle et de réconciliation nationale ».

 

Beaucoup d’observateurs estiment les questions de la justice et de la réparation des victimes n’ont pas été clairement soulignées dans cette feuille de route. Mais la question de la justice transitionnelle semble être une priorité. « Dans la justice transitionnelle, deux organes doivent fonctionner : La Cour Pénale Spéciale et la Commission  Vérité, Justice, Réconciliation et Réparation. Pour dire qu’après avoir installé la CPS, il faut aller vers cette Commission », a souligné Narcisse Dibert, chargé de programme Partenariat Stratégique ‘’les Victimes d’Abord’’.

 

La justice transitionnelle a quatre grands piliers à savoir : La Vérité, la justice à travers la Cour Pénale Spéciale, la Cour Pénale Internationale et les juridictions nationales, le pilier Réparation et Non reproduction.

 

Ces derniers temps, l’Union Africaine a été critiquée pour sa volonté d’aller vers l’amnistie des présumés coupables des violations des droits de l’homme dans la crise centrafricaine ; démarche contradictoire avec la mise sur pied de la Cour Pénale Spéciale, sensée juger ces présumés auteurs des crimes.

 

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