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18 juillet 2017 2 18 /07 /juillet /2017 19:24
FLAMBEE DES PRIX : ECRAN DE FUMEE DU MINISTRE HASSAN par Gbaguéné Sébastien

 

 

 

 

Comme pour faire entendre un autre son que celui des tueries de masse en Centrafrique, sous la direction très éclairée des illustres académiciens dont la nature a généreusement a doté la République Centrafricaine, la semaine qui vient de s’écouler a connu une soudaine flambée des prix en commençant par un produit phare, le sucre.

 

En un laps de temps, le prix de ce précieux produit pour son conditionnement de 25 ou 50kg, est passé de 23 000 Fcfa à 60 000 Fcfa avec des étapes non moins fulgurantes à 30,35, 40,45, 50 000 Fcfa.

 

Conséquence de la gestion à tâtons des académiciens qui nous gouvernent, le phénomène a surtout surpris le premier gestionnaire du secteur, le ministre Hassan Côme qui en a presque perdu le contrôle de ses nerfs pour se ruer sur ses principaux collaborateurs, leur enjoignant de faire respecter par les détaillants, la stabilité des prix des denrées de première nécessité dont rien ne justifie la hausse, selon lui.

 

A cette ire ministérielle, les commerçants répondent par la voix de leur porte parole que c’est la situation de monopole à l’importation, concédée à la société française (via SUCAF sa filiale nationale) et qui n’est pas en mesure de fournir du sucre en quantité suffisante pour la consommation nationale annuelle qui est à l’origine de cette flambée. Argument imparable !

 

Sans attendre les résultats de la mission confiée à ses cadres, l’académicien en charge embraye concomitamment sur les dossiers de la cimenterie de Nzila et d’autres manufactures dont il vient de re signer et cosigner avec les partenaires indiens et chinois les conventions de reprises des travaux et d’installation. « Qui trop embrasse, mal étreint » dit l’adage.

 

Le ministre Hassan ne doit pas ignorer que la mise en œuvre de la première convention de la cimenterie et de la SONATU avait donné lieu à l’ouverture d’une instruction judiciaire qui avait, en son temps, poussé quelques margoulins derrière les barreaux. Ils ne devront leur « salut temporaire » qu’avec l’entrée de la Séléka dans Bangui en mars 2013.

 

Cette instruction ne sera jamais reprise pendant la transition et même bien après, et les indélicats gestionnaires ne seront plus jamais inquiétés jusqu’à ce jour où ils continuent de jouir allègrement au vu et au su de tous du produit de leurs malversations.

 

Les pertes ainsi occasionnées à l’Etat et aux sociétés visées par ces criminels économiques ne saurait demeurer impunies.

 

En tout état de cause, la mémoire des Centrafricains qui tendrait à l’ignorer sera rafraîchie sur ce dossier qui demeure pendant et que plus jamais il est temps pour qu’il soit réouvert.

 

Au précieux nom de la Justice et de la continuité du service public.

 

Gbaguéné Sébastien

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