http://www.un.org 13 juillet 2017 – Le Conseil de sécurité de l'ONU a constaté jeudi avec préoccupation que des groupes armés continuent de s'affronter en République centrafricaine (RCA) et que des civils de certaines communautés, des soldats de la paix des Nations Unies et des membres du personnel humanitaire continuent d'être pris pour cible.
Dans une déclaration de la Présidence du Conseil de sécurité, les membres du Conseil estiment que cette violence « continue de déstabiliser le pays, de faire de nombreuses victimes civiles et de causer d'importants déplacements de population, alors même que les parties au conflit ont convenu de mettre un terme immédiat aux hostilités ».
Le Conseil déplore toutes les attaques dirigées contre des civils, les violations des droits de l'homme et atteintes à ces droits et réaffirme qu'il est urgent et impératif de traduire en justice tous les auteurs de ces violations ou de ces atteintes, quels que soient leur statut ou leur appartenance politique.
Le Conseil réaffirme que certains de ces actes peuvent constituer des crimes au regard du Statut de Rome de la Cour pénale internationale (CPI) et rappelle qu'à la demande des autorités nationales, le Procureur de la Cour a ouvert, en 2014, une enquête sur les crimes qui auraient été commis depuis 2012.
Le Conseil souligne qu'il importe de lutter contre l'impunité. Il demande que « la Cour pénale spéciale soit opérationnelle et que les appareils judiciaire et pénitentiaire et le système de justice pénale soient rétablis dans tout le pays ».
Les membres du Conseil de sécurité se disent également profondément préoccupés par la situation humanitaire et enjoignent de nouveau « à toutes les parties d'autoriser et de faciliter le libre passage, dans de bonnes conditions de sécurité et sans délai, de l'assistance humanitaire destinée aux personnes qui en ont besoin ».
Le Conseil de sécurité réaffirme son soutien au Président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, se félicite des efforts qu'il déploie pour faire progresser le dialogue avec les groupes armés et étendre l'autorité de l'État à tout le pays, et l'encourage « à mener sans délai un processus politique ouvert à tous ».
Le Conseil condamne fermement les violences perpétrées par des groupes armés et « demande à tous les chefs de ces groupes de faire connaître les dispositions de l'accord à leurs membres, de manière à ce qu'ils appliquent sans attendre les dispositions relatives à la cessation des hostilités, et d'honorer, sans aucune restriction, leur engagement en faveur du processus de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement ».
Enfin, le Conseil demande à tous les partenaires de la RCA, en particulier à l'Union africaine et aux États voisins, d'adopter de toute urgence le plan d'action conjoint conclu le 21 juin à Bruxelles relatif à la poursuite des activités de médiation avec les groupes armés, et d'en appuyer l'application, en vue d'obtenir une cessation durable des hostilités sur tout le territoire.