Centrafrique : Le MLCJ condamne les violences et exige un quota important dans le DDRR
Par Bienvenue Marina Moulou-Gnatho le 22 mai 2017
BANGUI, 22 Mai 2017(RJDH)—Le vice-président du Mouvement des Libérateurs Centrafricains pour la Justice (MLCJ) Nordine Mahalba a condamné le regain de violence au sud et à l’est du pays et regretté le quota accordé aux groupes armés pour le projet pilote DDRR. Propos tenu dans une interview accordée ce 22 mai au RJDH.
La prise de position du vice-président de MLCJ intervient dans un contexte de choix des participants des groupes armés à la phase pilote de mise en œuvre du DDRR. Le MLCJ sort de silence deux jours après l’Assemblée générale pour décider du choix des ceux qui représentent cette structure.
Selon le comité consultatif et de suivi, chaque groupe armé doit envoyer 40 combattants pour le projet pilote dont 20 participants seront intégrés dans les corps en uniforme et 20 autres seront réintégrés dans les branches civiles. La clé de répartition est jugée inéquitable par le MLCJ, « le quota a été déjà distribué mais nous déplorons la manière de repartir. Et nous souhaitons qu’il y ait une augmentation en ce qui concerne les corps en uniformes », a-t-il déploré.
Le vice-président condamne le regain de violence dans certaines localité du pays « c’est vraiment regrettable ce qui se passe à Bangassou, Alindao et Bria, c’est vrai que nous faisons face à des incursions étrangères dans les zones sous notre contrôle, mais nous devons tout faire pour protéger la population civile et privilégié le processus DDRR», a-t-il lâché.
Au moment où le processus DDRR évolue avec le financement bouclé, certains groupes armés adhérant au processus continuent de combattre dans certaines villes de provinces du pays. C’est le cas de l’UPC, le MPC, le FPRC, Anti-Balaka tous des groupes adhérant au processus du DDRR.
Centrafrique : Des fonctionnaires et agents de l’Etat quittent Bangassou suite aux violences
Par Judicael Yongo le 22 mai 2017
BANGASSOU, 22 Mai 2017(RJDH) —Plusieurs fonctionnaires et agents de l’Etat quittent Bangassou au sud du pays suite aux combats armés dans la localité. Information a été confirmée au RJDH par des sources concordantes ce 22 mai 2017.
Le retrait des cadres et agents de l’Etat intervient après les violences armées faisant au moins 130 morts et plusieurs déplacés internes et externes. Le tout dans un contexte de redéploiement de l’autorité de l’Etat après le retour à l’ordre constitutionnel.
Ces fonctionnaires et agents de l’Etat regagnent pour la plupart Bangui pour être à l’abri de la sécurité, selon les autorités locales. « C’est tout à fait normal que les fonctionnaires rebroussent chemin. Nous n’avons aucun moyen pour assurer la sécurité de tous les fonctionnaires et leurs familles. Au moment où nous parlons, plusieurs bâtiments administratifs et les résidences des autorités préfectorales ont été vandalisés. Les QG des assaillants sont partout et visibles. Alors, comment les autorités et les fonctionnaires vont travailler pour le relèvement du pays ? » S’interroge une autorité locale de Bangassou sous couvert de l’anonymat.
Certains cadres de l’administration conditionnent leur présence au redéploiement des FACA dans la localité. «La situation est grave aujourd’hui avec la présence des assaillants dans les quartiers. Et si les forces de l’ordre et de maintien de la paix ne sont pas faits rapidement dans la ville, ce serait difficile de parler de la reprise des activités en ce moment », a relâché cet agent.
Ces fonctionnaires sont pour la plupart transférés ainsi que leur famille par avion y compris certains blessés et vulnérables des violences de Bangassou.
Plusieurs localités de Mbomou ont été la cible d’attaque des hommes armés. Ces affrontements ont fait plusieurs morts et blessés tant du côté de la population civile que de la Minusca dans la région. Certains habitants de la localité ont été évacués de la ville pour des raisons de sécurité.
Centrafrique : La qualité d’eau de la SODECA inquiète les habitants de Bangui
Par Auguste Bati-Kalamet le 22 mai 2017
BANGUI, 22 Mai 2017 (RJDH) – Certains habitants de la ville de Bangui s’inquiètent de la qualité d’eau au robinet et distribuée par la société de distribution d’eau en Centrafrique ces derniers jours (SODECA). Un constat décrié par les consommateurs lors d’un micro balade du RJDH ce 22 mai à Bangui.
La qualité d’eau distribuée par la Sodeca ne rassure pas les consommateurs qui exigent l’amélioration dans le traitement de l’eau « l’eau de la Sodeca que nous consommons ces derniers temps n’a pas la même qualité d’auparavant. Nous sentons des odeurs et des rouilles qui ne nous rassurent pas. Je me vois obliger de prendre de l’eau de puits pour éviter la maladie », a expliqué un habitant de Miskine dans le 5e arrondissement.
Un chef de ménage justifie la dégradation de sa santé suite à la consommation de l’eau de la Sodeca « ma famille et moi avons la diarrhée, suite à la consommation ces derniers jours de l’eau distribuée par la Sodeca. Je suis convaincu que c’est la qualité d’eau qui serait à l’origine de ma situation et ma femme », a-t-il déploré avant d’ajouter qu’il est mécontent de la prestation de la distribution d’eau par la Sodeca.
Une ménagère de 38 ans au quartier Lakouanga dans le 2e arrondissement de Bangui a appelé la Sodeca à revoir son slogan « l’eau c’est la vie ». « Je suis inquiète de la qualité d’eau que nous consommons ces derniers jours. L’accès à cette denrée alimentaire est difficile, il faut se lever tôt le matin, faire la queue. Après avoir constaté, l’odeur ne donne pas la soif de consommer et cela pose problème », regrette-elle.
Selon Bertrand un autre habitant, le constat est général et nécessite une réponse urgente, « j’ai remarqué que cette situation est générale. Partout où je me rends, je constate que l’odeur de l’eau fournie par la Sodeca est pareille. Cela ne donne pas le goût à la consommation. Ce sont les spécialistes qui peuvent nous définir le danger que nous courrons après avoir consommé cette eau qui triste qualité », souligne-t-il.
Que ce soit l’eau en sachet que celle venant directement des points d’eau de la Sodeca, la qualité n’est pas celle ordinairement distribuée. Sollicité, le RJDH n’arrive pas à rencontrer les responsables de la Sodeca pour comprendre pourquoi l’eau est de très mauvaises qualités.
La Sodeca avec l’appui de son partenaire CICR procèdent depuis quelques mois au remplacement des conduits d’eaux dans la capitale.