L’Alliance des Evangéliques en Centrafrique (AEC) s’oppose à l’idée d’amnistie
Par Daniel Nguerelessio le 26 mai 2017
BANGUI, 26 Mai 2017 (RJDH)—Les leaders des églises évangéliques en Centrafrique s’opposent à l’idée de l’amnistie en faveur des groupes armés et exigent le réarmement des FACA. Propos tenus lors d’une conférence de presse ce 25 mai à la FATEB à Bangui.
La prise de position des leaders évangéliques intervient dans un contexte de regain de violence au sud et au nord-est du pays. Plusieurs organisations de la société civile ont critiqué l’idée de l’amnistie soulevée par certains pays dont le Tchad et d’autres institutions telle que l’Union Africaine. Le sujet de réarmement revient alors que l’EUTM a livré un bataillon formé sans équipements létaux au gouvernement.
Dr. Nicolas Guérékoyamé-Gbangou, leader de l’AEC se dit opposer à l’amnistie en ces termes : « Nous nous posons la question sur la libre circulation des chefs de guerre qui causent la désolation au sein de la population civile. Nous appelons les députés à ne pas s’engager sur la voie de l’amnistie, car le jour où une loi dans ce sens sera votée, c’est ce jour-là que nous descendrons dans la rue ».
Selon les leaders de l’AEC, la sécurité passe par le réarmement des FACA et l’application des dispositions des résolutions de l’ONU. « Nous pensons que la situation sécuritaire peut avoir un début de solution si la Minusca met en œuvre les différentes résolutions des Nations Unies sur la RCA, mais aussi réarme les FACA », peut-on entendre dans les couloirs de la conférence.
Les leaders de l’AEC appellent a plus d’action humanitaire en faveur des déplacés de Alindao, Bangassou et Bria.
Centrafrique : Le procureur de la Cour Pénale Spéciale déjà à Bangui
Par Judicael Yongo le 26 mai 2017
BANGUI, 26 Mai 2017(RJDH)—Le Procureur Spécial près la Cour Pénale Spéciale Centrafricaine Toussaint Mutazini Mukimapa est arrivé à Bangui dans la soirée d’hier jeudi 25 mai. Selon Flavien Mbata, ministre de la justice, cette arrivée ouvre la voie au démarrage des activités de cette cour mixte.
L’arrivée du procureur spécial était attendue depuis quelques semaines. Les magistrats nommés à la cour pénale spéciale prêteront serment dans les prochains jours, selon le ministre de la justice. Quelques jours avant cette arrivée, le comité de sélection des membres de la CPS, avait annoncé que toutes les dispositions étaient prises pour que cette cour lance ses activités.
Le Procureur Spécial près la Cour Pénale Spéciale(CPS) Toussaint Mutazini Mukimapa de nationalité congolaise (RDC) est nommé le 14 février 2017 par le président centrafricain Faustin Archange Touadera. Il aura la lourde responsabilité d’enquêter sur les crimes commis par les différents groupes armés en République Centrafricaine.
Centrafrique : La situation humanitaire critique à Bria suite aux violences de ces derniers jours
Par Fridolin Ngoulou le 26 mai 2017
BANGUI, 26 mai 2017 (RJDH)—Après les combats entre groupes armés rivaux les 15 et 18 mai 2017, la ville de Bria s’est vidée de sa population. Les conditions de vie des personnes déplacées restent très déplorables, selon des sources humanitaires jointes par le RJDH depuis Bria.
Des groupes armés rivaux continuent de s’affronter dans plusieurs localités des provinces mettant en périls la vie des populations civiles. Ces affrontements sont enregistrés alors que 14 groupes armés ont marqué leur adhésion au processus du DDRR.
Selon les informations du RJDH, la ville de Bria est vide à plus de 80%. «Sur les 47 500 habitants que compte Bria, 41 409 ont subi un déplacement forcé. En l’espace de quelques jours, en quête de sécurité, la population a afflué dans un flot ininterrompu vers sept sites », a rapporté une déclaration conjointe coordination humanitaire-gouvernement ce 25 mai 2017 après une visite d’identification des besoins dans cette localité.
Sur les sites, en cette saison pluvieuse, le besoin le plus urgent est la disponibilité des abris et des denrées alimentaires. Cependant, après l’épuisement du premier stock des vivres, un convoi humanitaire serait en route vers Bria où l’assistance humanitaire est de plus en plus attendue.
Des sources humanitaires parlent de 600 maisons brulées pendant les affrontements, les réserves alimentaires pillées et les biens saccagés. Plus de 30 personnes ont été tuées ainsi que plusieurs autres blessées. Après les affrontements armés, la crise humanitaire semble s’installer.
La dernière violence entre les groupes rivaux remonte au 21 novembre 2016, où quelques 3.000 déplacés restent encore sur les sites. La ville de Bria compte actuellement sept sites des déplacés./
Centrafrique : Un candidat au concours de la gendarmerie meurt lors des épreuves physiques
Par Auguste Bati-Kalamet le 26 mai 2017
BANGUI, 26 Mai 2017 (RJDH) — Le candidat au concours de la gendarmerie Igor Madré d’une vingtaine d’année a trouvé la mort après les épreuves physiques le 25 mai au stade 20.000 places à Bangui. Les résultats de la consultation médicale prouvent qu’il est mort suite d’un arrêt cardiorespiratoire.
Le constat révèle que plusieurs candidats n’ont pas réuni les conditions pour affronter ces épreuves physiques. Des cas d’évacuation sanitaire ont été enregistrés au début des épreuves sportives.
Selon une source proche de la Minusca, Igor Madré âgé d’une vingtaine d’année a eu des malaises après avoir passé les épreuves physiques, « le comité des services de sport a constaté que l’état de santé du défunt après avoir terminé ses épreuves physiques exige une évacuation sanitaire rapide. Une chose qui été faite sitôt que possible », a expliqué ce responsable de sport de la Minusca qui a confirmé ensuite qu’ « il est décédé quelques heures après qu’il était arrivé à l’hôpital Communautaire », a-t-il confirmé.
Des sources hospitalières évoquent un arrêt cardiorespiratoire suite à un mouvement physique, « les résultats du diagnostic, prouvent que le patient a trouvé la mort après un arrêt cardiorespiratoire», a indiqué le major de l’hôpital communautaire de Bangui.
La Minusca dispose d’un service de santé mobile au stade 20.000 places où se déroulent les épreuves physiques. Chaque candidat à ce concours signe un engagement avant les épreuves. Ils sont au moins 8.000 candidats de Bangui à passer aux épreuves physiques.