Par RFI Publié le 25-02-2017 Modifié le 25-02-2017 à 23:13
En Centrafrique, la situation est confuse après le départ des principaux chefs de groupes armés de la ville de Bambari au centre du pays alors qu'une branche de l'ex-Seleka tente de la conquérir par les armes. L'ONU y a déployé d'importants moyens.
La semaine a été mouvementée à Bambari alors que depuis un mois, le FPRC de Nourredine Adam, une branche de l'ex-Seleka, menace d'attaquer la ville.
En une semaine donc, ce ne sont pas moins de trois chefs de groupes armés qui ont quitté la sous-préfecture de la Ouaka. Après Ali Darass de l'UPC en début de semaine, ce sont les généraux Gaëtan et Tarzan, appartenant respectivement aux groupes anti-balaka et RPRC, qui partent de Bambari.
La Minusca qui craint un bain de sang parmi les civils, a fini par avoir gain de cause avec ces départs consentis par ces chefs de groupes armés. Mais ces derniers ont laissé de nombreux combattants sur place.
A Bambari, la situation est confuse. Et l'incompréhension demeure sur les réelles motivations de ces départs. Les chefs de groupes armés disent œuvrer pour la paix et accepter le désarmement voulu par le gouvernement et la Minusca, mais les contreparties sont encore inconnues.
De son côté, l'ONU affirme « qu'avec les moyens exceptionnels mis en œuvre en termes de force militaire, la Minusca est en train d'empêcher une guerre et que dans les prochains jours des gendarmes et des policiers centrafricains seront déployés à Bambari ».
Bien qu'en dehors de la ville, les chefs de groupes armés disent rester vigilants sur la situation et assurent être prêts à revenir en cas d'attaque venant de l'extérieur.