Centrafrique : Le groupe d’un certain Abdoul Danda accusé du meurtre du commandant Mombéka
http://rjdh.org/ PAR SYLVESTRE SOKAMBI LE 5 OCTOBRE 2016
BANGUI, 05 octobre 2016—Le groupe d’un certain Abdoul Danda est accusé d’être derrière le meurtre du commandant Marcel Mombéka. Cette accusation est formulée dans un communiqué de presse publié par la Coordination des Organisations Musulmanes de Centrafrique (COMUC).
Selon la COMUC, le commandant a été abattu par les éléments de Abdoul Danda qu’elle qualifie de tristement célèbre au km5 où il opère. Plusieurs notables du km5 ont fait les mêmes accusations contre cet Abdoul Danda « nous savons que Abdoul Danda est à la tête d’un important groupe militaire au km5. Son groupe est à l’origine de nombreuses exactions contre la population civile dans cet arrondissement. Nous avons des informations sur l’implication de ses éléments dans le meurtre de cet officier de l’armée. C’est l’un de ses éléments, nommé Bachir qui a tiré sur ce digne fils du pays » a confié une autorité de km5 qui a requis l’anonymat.
De sources concordantes, les éléments des Forces Armées Centrafricaine (FACA), habitant au km5 ont tenté d’arrêter les membres du groupe de Abdoul Danda sauf que l’opération n’a pas abouti « nous avons pris l’initiative de mettre la main sur les membres du groupe de Abdou Danda qui étaient venus jusqu’au niveau du commissariat du 3ème arrondissement. Nous les avons repoussés jusqu’au niveau de leur base. Mais nous avons été stoppés par la Minusca qui s’est interposée » a expliqué un élément de FACA de km5 qui a déploré quatre blessés dans leur rang lors de l’opération d’arrestation des éléments de Abdoul Danda.
Difficile pour le RJDH d’entrer en contact avec le nommé Abdoul Danda mis en cause dans le meurtre du commandant de l’armée, acte qui a occasionné des violences dans plusieurs quartiers de Bangui, violences qui ont fait selon la Minusca cinq morts.
Centrafrique : Calme précaire au Km5 après les violences de la veille
http://rjdh.org/ PAR SANDRINE MBAGNA LE 5 OCTOBRE 2016
BANGUI, 05 octobre (RJDH)—Un calme précaire est observé depuis ce matin au km5 après les violences d’hier occasionnées par l’assassinat du commandant Marcel Mombeka. Malgré ce calme, les activités restent paralysées, selon le constat du RJDH.
Les tirs sporadiques entendus depuis hier, ont cessé selon des habitants de km5 joint ce matin par le RJDH.
Ali Moussa parle de calme précaire qui ne permet pas encore la reprise des activités commerciales, « le secteur est calme depuis ce matin. Nous n’avons pas entendu des crépitements d’armes comme cela était le cas hier. Malgré ce calme précaire, les activités commerciales n’ont pas repris » a-t-il décrit.
Des barrières illégales, selon un autre habitant, ont été érigées à certains endroits ce qui fait peur à la population qui craint le pire « la situation est calme mais la peur est visible parce que certains hommes armés ont érigé des barrières à la sortie et à l’entrée de km5. C’est ce qui nous fait peur » a-t-il expliqué.
Le porte-parole de la Minusca, Vladimir Montéiro, lors d’une conférence de presse a indiqué que la force onusienne a pris les mesures nécessaires pour faire face à toute éventualité « des mesure sont prises depuis hier. Nous avons maintenu la pression. Nous faisons tout pour qu’il n’ait pas escalade de violence » a-t-il confié.
Le km5 dans le 3ème arrondissement de Bangui, est sous tension depuis le mardi 04 octobre après l’assassinat d’un commandant de l’armée nationale. Le bilan des violences de la veille, selon la Minusca est de cinq morts et cinq blessés. MSF a confié avoir reçu 10 blessés à l’hôpital général
Centrafrique : La Minusca compte arrêter les ex-Séléka visés par des mandats d’arrêt en cas d’AG à Bria
http://rjdh.org/ PAR JEAN FERNAND KOENA LE 5 OCTOBRE 2016
BANGUI, 5 octobre 2016(RJDH)—La Minusca a annoncé avoir pris les dispositions pour procéder à l’arrestation des leaders de l’ex-Séléka sous mandat d’arrêt. L’annonce a été faite ce mercredi 5 octobre lors de la conférence de la mission par le porte-parole des forces de la Minusca, le lieutenant-colonel Ibrahim Al Moustapha.
Selon le porte-parole militaire de la Minusca, les forces onusiennes ont renforcé leurs dispositifs à Bria où est attendu une Assemblée Générale de l’ex-Séléka. Pour lui, l’objectif est d’arriver à mettre la main sur ceux des leaders de l’ex-Séléka visés par des mandats d’arrêt « la force redouble de vigilance pour l’Assemblée Générale de Bria et renforce des Check-points afin d’assurer le respect de la zone sans arme et arrêter les leaders de l’ex-Séléka qui font l’objet de mandat d’arrêt » a fait savoir le lieutenant colonel.
L’annonce de la Minusca intervient au moment où des regroupements des ex-Séléka sont signalés à Bria où ils projettent de tenir une Assemblée Générale pour mettre en place un commandement unique.
Devant les députés de la Nation, lors de l’interpellation du gouvernement en juillet dernier, le ministre de la justice faisait état de l’existence d’une centaine de mandats d’arrêt délivrés par la justice centrafricaine contre des leaders de groupes armés.