Centrafrique : L’audition de Jean Francis Bozizé prévue pour le lundi prochain
http://rjdh.org/ PAR JEAN FERNAND KOENA LE 6 AOÛT 2016
BANGUI, 6 Août 2016(RJDH)—Francis Bozizé, arrêté 5 août dernier sera présenté au juge d’instruction le lundi 8 août 2016. L’information a été confiée au RJDH par le procureur de la République Ghislain Gresenguet.
Le procureur de la République joint par le RJDH a indiqué que le fils de l’ancien président est poursuivi pour plusieurs faits « Jean Francis Bozizé est poursuivi pour plusieurs faits. La procédure concerne le détournement des deniers publics, de complicité d’assassinat et beaucoup d’autres choses » explique-t-il.
Selon Ghislain Gresenguet, Francis Bozizé sera présenté au juge d’ici lundi « la procédure se trouve chez le doyen des juges d’instruction qui va certainement l’auditionner le lundi » a indiqué le procureur de la République.
Le gouvernement a, dans un communiqué publié quelques heures après l’arrestation de Francis Bozizé, fait savoir que cette arrestation fait suite à un mandat d’arrêt émis en mai 2014 contre Francis Bozizé. Dans le document, le gouvernement s’engage à garantir une justice équitable au fils de l’ancien président de la République.
L’ancien ministre délégué à la Défense Jean Francis Bozizé est rentré en Centrafrique le mercredi dernier après plus de trois années d’exil. Il a été arrêté par la Minusca avant d’être remis aux autorités.
Centrafrique, Cameroun, la RDC et le Congo luttent contre le trafic illégal des diamants bruts
http://rjdh.org/ PAR NOURA OUALOT LE 6 AOÛT 2016
BANGUI, 06 août 2016 (RJDH)— Les pays producteurs de diamants de la sous-région de l’Afrique centrale s’unissent pour lutter contre la fraude et la contrebande transfrontalière de diamant brut. A cet effet, la mise en place d’une plate-forme sous régionale dans le cadre du processus de Kimberley a été au centre d’une réunion sous régionale des ministres en charge des Mines qui s’est tenue à Bangui du 3 au 4 août 2016.
Il s’agit de la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, le Congo et le Cameroun. Cette réunion a été organisée dans le cadre de la mise en œuvre des recommandations de l’intersession du processus de Kimberley tenue à Dubaï du 23 au 26 Mai 2016. Elle vise la mise en place d’une plateforme de lutte contre la fraude et la contrebande transfrontalière des diamants bruts dans la sous régionale de l’Afrique Centrale.
D’après Ange Maxime Kazagui, président du présidium de la réunion, la mise en place de cette plateforme régionale du processus de Kimberley est la plus grande des recommandations formulées au cours de la réunion, « l’objectif est d’échanger sur les questions de fraude et de la contrebande transfrontalière. De mettre en place des mécanismes de veille et de surveillance pour se contacter, échanger très rapidement les informations sur les individus qui agissent de manière à promouvoir la fraude entre nos différents pays producteurs frontaliers », a relaté ce dernier.
Observer et contrôler la production minière sont deux missions assignées à cette plate-forme qui sera instituée. « Ses missions sont d’abord d’observer de manière permanente les activités faites par les polices des mines. De s’assurer que les lots saisis soient rapatriés dans les pays d’origine. D’échanger des informations sur les sociétés délinquantes ou des opérateurs délinquants dans le système du diamant. Faire en sorte que les différents ministres se réunissent régulièrement pour échanger des informations », a expliqué le président du présidium.
Le ministre camerounais en charge des mines Ernest Gbwabougoua promet de tout mettre en œuvre pour la levée totale de l’embargo sur le diamant centrafricain, « au-delà de la mise en place de cette plateforme, le Cameroun continuera de soutenir toute initiative et ne ménagera aucun effort en vue de la levée totale et effective de la sanction du processus de Kimberley sur toute l’étendue du territoire centrafricain».
La RCA a été suspendue temporairement du processus de Kimberley le 23 Mai 2013 suite à l’envahissement du pays par les groupes armés en Mars 2013, cette sanction est partiellement levée dans les zones vertes que sont la partie Sud-Ouest de la RCA.
Centrafrique : Plus de 40 « sorciers exorcisés » au domicile du chef Camille Mandaba à Boy-rabe
PAR JEAN FERNAND KOENA LE 6 AOÛT 2016
BANGUI, 6 août 2016 (RJDH)—Ils sont des femmes, des enfants « sorciers » qui viennent se faire délivrer de leur sorcellerie. Blandine Mbaré, une de ceux qui ont passé l’épreuve a avoué sa sorcellerie après une pratique de délivrance chez Camille Mandaba, chef du quartier Votongbo situé dans le 4e arrondissement de Bangui.
Après plusieurs années d’exercice dans la sorcellerie, Blandine Mbaré entend renoncer à cette pratique « j’ai acquis la sorcellerie depuis le bas-âge et nous avons travaillé avec, mais je veux arrêter avec pour me tourner vers Dieu », a indiqué au RJDH, Blandine Mbaré, l’air bien fatigué après l’opération.
Elle affirme l’avoir fait sans contrainte et son aveu n’a pas été extorqué « j’ai toujours cherché à me débarrasser de ça et quand j’ai appris la nouvelle de cette femme exorciste, je me suis présentée au chef et lui ai dit de me dépister et ils ont compris que j’ai la sorcellerie et c’est ainsi qu’elle m’a délivré » a-t-elle ajouté.
La femme exorciste utilise des méthodes traditionnelles pour procéder aux opérations. Elle n’a pas été disponible pour répondre au RJDH, car disent ses proches, « elle est préoccupée par la délivrance ».
Selon Camille Mandaba, chef du quartier Votongbo chez qui se déroule les événements, il y a un plan de sécurisation « la première des dispositions que j’ai prises c’est d’abord la sensibilisation des parents des ceux qui passent à l’aveu en vue de les sécuriser » a-t-il indiqué.
« En le faisant, ils se sauvent eux-mêmes et sauvent la vie de leur familles, car si cette sorcellerie demeure, elle finira par rattraper toute la famille. Plus de 40 sorciers ont déjà été délivrés » a-t-il soutenu.
Le phénomène de la sorcellerie préoccupe les anthropologues qui mènent les enquêtes pour une interprétation rationnelle du phénomène en Centrafrique.