30/09/2015
Le regain de violence à Bangui, la capitale de la République centrafricaine après une période de calme relatif est un développement qui provoque une grande inquiétude. La situation actuelle apparaît extrêmement précaire, avec des rapports d’actes de violence graves et des allégations de comportements susceptibles de constituer des crimes graves, commis à l’encontre des populations civiles et des travailleurs humanitaires.
Je demande instamment à tous les individus et les groupes en République centrafricaine engagés dans ces affrontements, y compris ceux qui semblent être liés aux groupes anti-Balaka et ex-Séléka, à cesser immédiatement toute violence. Je mets en garde les personnes présumées avoir commis des crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale qu'elles peuvent être tenues individuellement responsables.
Il y a un an, à la suite d'un renvoi par les autorités centrafricaines, j'ai annoncé l'ouverture d'une deuxième enquête sur les crimes commis dans le pays depuis le 1er août 2012. Cette enquête est en cours et mon Bureau continuera à recueillir et à compiler tous les éléments de preuve disponibles, y compris des témoignages fiables, en vue de demander la délivrance de mandats d'arrêt dès que possible à l’encontre des personnes responsables de ces crimes extrêmement graves.
Mon Bureau continuera à suivre de près l'évolution de la situation en République centrafricaine dans les prochaines semaines, ainsi qu’à prendre note de tout acte de violence ou d'incitation à la violence. Ceux qui incitent ou commettent des crimes atroces doivent être tenus responsables. Les crimes doivent cesser; la violence n’est jamais une solution.
Source: Bureau du Procureur
http://www.icc-cpi.int/FR_Menus/icc/press and media/press releases/pages/otp-stat-30-09-2015.aspx