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12 mai 2015 2 12 /05 /mai /2015 20:47

 

 

Le Figaro 12/05/2015 à 17:31

 

Le scrutin prévu cet été est impossible à tenir en raison du manque d'organisation et de l'insécurité persistante.

 

L'élection présidentielle en Centrafrique n'aura pas lieu cet été comme il était prévu. Ce report annoncé est tout sauf une surprise tant le manque de préparation rendait l'opération improbable. L'Autorité nationale des élections (ANE) dans un rapport publié soulignait dimanche que l'organisation d'élections d'ici à juillet était impossible, en raison du manque de matériel électoral et de la persistance de l'insécurité.

 

Le Forum de Bangui, une conférence de six cents délégués devant proposer au pays une sortie de crise, a entériné lundi soir cette impréparation et a appelé donc les présidents de la région à repousser le scrutin. Sauf grosse surprise, les chefs d'État africains devraient accepter. Même si Denis Sassou Nguesso, président congolais et médiateur en Centrafrique, avait insisté sur la nécessité de respecter les délais, ils n'ont guère le choix. Reste que la communauté internationale, qui a fait de l'élection une priorité, a peu apprécié ce retard. Le vote, un temps envisagé, certes de manière très optimiste, en février, avait déjà été repoussé une première fois. «On a le sentiment que les autorités ne font pas leur maximum pour que le scrutin se tienne», euphémise un observateur qui soupçonne désormais le gouvernement de vouloir prolonger la transition pour se maintenir au pouvoir.

 

La présidente par intérim sous pression

 

En coulisses, plusieurs pays, et notamment la France, ont donc accentué la pression sur Bangui et sur la présidente Catherine Samba Panza. Avec un certain succès. En clôture du forum, elle a affirmé «ces élections devraient se tenir au plus tard d'ici la fin de l'année 2015». Une date butoir exigée par Paris et plusieurs autres capitales. Elles auraient laissé entendre à la présidente par intérim qu'un nouveau report du scrutin entraînerait sans doute un changement à la tête de la transition et donc sa démission.

 

La réunion de Bangui devaient être aussi l'occasion pour les milices antibalaka et les ex-Séléka, qui avaient mis le pays à feu et à sang, de désarmer. Officiellement, un accord en ce sens a été signé. Le texte assure que «les combattants de tous les groupes armés acceptent et s'engagent à mettre une fin définitive aux conflits armés en République centrafricaine». Il prévoit un processus d'aide au désarmement et à la démobilisation (DDR) et la création d'un tribunal spécial pour juger les crimes de guerre. Mais beaucoup doutent des chances de réussite de cet accord. Les signataires, tant d'un côté que de l'autre, sont en effet très loin de représenter tous les combattants. L'encre n'était pas sèche que les combattants mécontents déclenchaient une brève fusillade dans la capitale. «Dans cette négociation, tout n'est pas parfait. Mais l'essentiel est qu'un dialogue s'amorce. C'est l'unique solution pour ramener la paix en Centrafrique», analysait un diplomate.

Lu pour vous : La Centrafrique s'achemine vers un nouveau report de la présidentielle
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