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23 août 2014 6 23 /08 /août /2014 14:36

 

 

 

 

 

23/08/14 (AFP)

 

Le nouveau gouvernement de transition centrafricain faisait déjà samedi l'objet de contestations au sein des partis politiques et de l'ex-coalition rebelle de la Séléka, qui affirment n'avoir pas été consultés.

 

"L'ex-coalition Séléka n'a mandaté personne pour la représenter au sein du nouveau gouvernement formé (vendredi) par le Premier ministre Mahamat Kamoun. Ceux qui sont entrés dans le présent gouvernement ont agi en leur nom, mais pas au nom de Séléka", a réagi Mohamed Moussa Dhaffane, le n°3 de l'ex-rébellion.

 

Trois personnalités nommées au gouvernement - les ministres des Transports, des Postes et des télécommunications et de l'Elevage - sont issues de la Séléka, ex-rébellion à dominante musulmane qui avait pris le pouvoir à Bangui en mars 2013 et en avait été évincée en janvier 2014 par l'intervention de l'armée française.

 

Il y a dix jours, la Séléka - qui espérait un Premier ministre issu de ses rangs - avait annoncé son refus de participer au prochain gouvernement dans la foulée de la nomination de Mahamat Kamoun.

 

Estimant que son avis n'a "pas été pris en compte" dans la composition du nouveau cabinet, la Séléka "se donne le droit de reconsidérer les engagements pris au forum de Brazzaville" fin juillet, une rencontre ayant abouti à un cessez-le-feu entre les groupes armés, a ajouté Mohamed Moussa Dhaffane.

 

D'autres voix se sont élevées du côté des formations politiques, notamment le groupement de partis GPP-RTL qui rassemble l'ancienne majorité du président François Bozizé renversé en 2013 par la Séléka.

 

"Nous n'avons désigné personne pour être membre du gouvernement du Premier ministre Mahamat Kamoun. Nous n'avons rien contre Mahamat Kamoun, mais il fut directeur de cabinet de l'ancien président Michel Djotodia (chef de l'ex-Séléka qui a dirigé le pays pendant un an) qui a laissé un passé plein de mauvais souvenirs pour le peuple centrafricain", a déclaré à l'AFP l'un des porte-parole de la coalition GPP-RTL, Mohamed Bengué Bossin.

 

Les milices majoritairement chrétiennes anti-balaka, qui comptent deux représentants au sein du nouveau cabinet, n'avaient pas encore officiellement réagi samedi matin.

 

 

RCA : le nouveau gouvernement enfin dévoilé

 

23/08/14 (Afrique Actualité)

 

La présidente centrafricaine a rendu public le décret portant nomination des membres du nouveau gouvernement de Transition.

 

Le nouveau premier ministre de Transition Mahamat Kamoun vient de publier son gouvernement, 12 jours après sa nomination par Catherine Samba-Panza. « Par décret N°14-289, le chef de l'Etat de la transition, sur proposition du premier ministre, chef du gouvernement, décrète. Art. 1er : sont nommées membres du Gouvernement de Transition les personnalités dont les noms suivent... », indique le décret présidentiel lu en début d'après-midi vendredi sur les ondes de la radio nationale.

 

Composé de 31 membres contre 20 par rapport à l'ancien gouvernement, la nouvelle équipe semble respecter le critère de large ouverture. Elle prend, en effet, en compte les représentants des groupes armés, tout en respectant les sensibilités régionales.

 

La nouvelle équipe comprend 19 entrants contre 12 anciens reconduits. On note une forte représentativité féminine, soit 8 ministres femmes contre 7 dans le précédent gouvernement.


La nouvelle configuration comprend 2 ministères d'Etat, notamment en charge des Travaux publics et en charge de la Défense nationale. Il y a 27 ministres et 2 ministres délégués, respectivement aux Finances et au Budget.

 

Antibalaka et Seleka représentés, société civile absente

 

Les deux groupes belligérants de la crise centrafricaine ont également fait leur entrée. L'ex-rébellion Seleka obtient 3 ministères clés : les Transports et l'Aviation civile occupé par Arnaud Djoubaye Abazene, les Postes et Télécommunications avec Assane Abdalla Kadre et l'Elevage avec Mahamat Taïb Yacoub. Ce, alors que leur bureau politique avait contesté la nomination de Mahamat Kamoun au poste de premier ministre.

 

La milice Antibalaka, pour sa part, se retrouve avec 2 postes moins importants : le ministère de l'Environnement occupé par Robert Namseneï et celui du Tourisme et de l'Artisanat avec Romaric Vomitiade.

 

Le ministère de la Jeunesse et des Sports est arraché à Léopold Narcisse Bara, un antibalaka pour être réaffecté à Armel Ningatoloum Sayo du mouvement Révolution Justice (RJ), un autre groupe politico-militaire.

 

La société civile n'est pas représentée car elle avait signalé son désistement à la présidente de la République lors des consultations.

 

12 anciens ministres reconduits

 

Sur les 12 anciens qui sont reconduits, 4 ont changé de portefeuilles.


Marie Noëlle Koyara précédemment ministre d'Etat chargée du Développement rural devient, ministre d'Etat en charge des Travaux publics. Aristide Sokambi qui occupait le poste de l'Administration du territoire est promu ministre d'Etat en charge de la Défense. Isabelle Gaudeuille quitte la Justice pour les Eaux et Forêts.

 

Gaston Mackouzangba ancien ministre chargé du secrétariat général du gouvernement est nommé ministre du Travail, de la Sécurité sociale.


Les autres anciens membres du gouvernement conservent leur poste. Seulement, la nouvelle configuration dissocie les Affaires sociales et les actions humanitaires de la Santé publique. Marguerite Samba Maliavo reste à la Santé publique, tandis qu'Eugénie Yarafa est nommée aux Affaires sociales et action Humanitaire.

 

Jeff Murphy Barès à Bangui

Centrafrique: à peine nommé, le gouvernement déjà contesté
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