http://www.lunion.presse.fr/ 06/07/2014 Par L'union-L'Ardennais
MOURMELON-LE-GRAND (51). Cent cinquante bérets noirs du 501 RCC ont gagné le continent africain pour une mission de quatre mois. Ambiance.
Le dernier rassemblement de la 1re compagnie du 501e Régiment de chars de combat (RCC) de Mourmelon-le-Grand a eu lieu au sein même du quartier Delestraint, ce jeudi à 3 heures du matin pétantes.
Les militaires ont apprécié les derniers mots d’encouragement prononcés par le chef d’escadron adjoint.
Pour saluer le professionnalisme que ces hommes ont montré pendant toute leur préparation, le lieutenant-colonel Vincent Mary, chef de corps du 501, était présent. Et malgré un réveil aux aurores, des sourires se dessinaient sur tous les visages des bérets noirs.
Et c’est à 4 heures précises qu’est arrivé ce moment tant attendu par les tankistes : l’embarcation dans les bus direction l’aéroport de Paris.
Neuf mois de préparation
Voilà neuf mois que les hommes souhaitaient ce moment, neuf mois qu’ils n’ont finalement pas vu passer, puisqu’ils ont suivi une préparation opérationnelle dense. Les soldats du 501e RCC étaient prêts pour leur mission en République centrafricaine.
Pour le soldat 1re classe Quentin, âgé de 21 ans : « C’est ma toute première opération extérieure. Comme nous avons été bien préparés, je pars avec l’esprit serein. »
C’était également une grande première pour Sofiane, maréchal des logis (sous-officier) de 24 ans : « Cela fait deux ans et demi que je suis à la 1re compagnie du 501e régiment de chars de combat, et c’est ma première projection parce que lorsque mon unité est partie en Guadeloupe en 2012, je passais mon diplôme à Saumur pour être chef de char ».
Et d’ajouter : « La préparation a été dense avec beaucoup de terrain. Elle a duré respectivement deux semaines sur les différents camps de Champagne et dans la forêt d’Argonne, puis dans des amphithéâtres pour nous renseigner sur la situation en République de Centrafrique. Nous avons été entraînés sur différents véhicules et différents armements pour rester polyvalents. »
Tous ces jeunes professionnels sont entourés de militaires plus aguerris par les opérations à l’étranger.
Comme Franck, maréchal des logis chef (sous-officier) de 37 ans, qui en est à sa dixième mission extérieure.
Toujours le même ressenti
« Mais c’est toujours le même ressenti qu’au premier départ. Outre la préparation opérationnelle, on se doit de préparer femmes et enfants à notre absence. Mais ils savent que le régiment met en place tout un suivi des familles, ils sont bien informés et encadrés. »
Les cent cinquante militaires sont désormais sur le territoire africain pour une mission de quatre mois.