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10 juillet 2014 4 10 /07 /juillet /2014 16:15

 

 

 

 

 

°°°°°°°°°°

 

Du lundi 7 au mercredi 9 juillet 2014, s’est tenue une importante réunion de concertation des leaders de la plate-forme des Confessions religieuses  avec la classe politique Centrafricaine dans la salle de conférences de la Faculté de Théologie Evangélique de Bangui (FATEB).

 

Présidée par le Rév. Pasteur Nicolas GUEREKOYAME GBANGOU, entouré de l’Imam OUMAR KOBINE LAYAMA et du Vicaire Général, Abbé Jésus Martial DEMELE, Représentant l’Archevêque de Bangui, cette rencontre a connu la participation de quarante et neuf (49) partis et Associations politiques dont la liste est jointe en annexe.

 

         Considérant les conclusions de la concertation des chefs d’Etat de la CEEAC à Malabo le 27 juin 2014 en Guinée Equatoriale, en marge de la 23ème session ordinaire du sommet de l’Union Africaine ;

 

         Considérant la profondeur de la crise que vit en ce moment la RCA, qui va en s’aggravant au regard des exactions et tueries intolérables que vivent nos populations dans l’arrière – pays ;

 

         Convaincus du  rôle respectif et important que doivent jouer la classe politique et la plateforme des confessions religieuses dans la recherche des solutions de sortie de crise ;

 

Prenant  en compte les différents points du plan d’action pour une sortie de crise  en RCA, proposé par les Chefs d’Etat de la CEEAC à Malabo, les Partis et Associations Politiques et la Plateforme des Confessions religieuses déclarent : 

 

  1. Du Forum de Brazzaville :
  2.  

Les leaders politiques et religieux trouvent inopportun le déplacement de Brazzaville pour résoudre le problème centrafricain.

 

Ils prient, Son Excellence Dénis SASSOU NGUESSO, Président de la République du Congo,  Médiateur dans la crise centrafricaine d’organiser une concertation inclusive sur le sol centrafricain, entre Centrafricains à la base, pour une résolution durable de cette crise.

 

  1. Du rôle des leaders religieux et politiques Centrafricains
  2.  

Les leaders religieux et politiques, au regard de cette profonde crise, s’engagent désormais à jouer le rôle qui est le leur pour la paix et le bien du peuple centrafricain.

 

Ils en appellent à la Communauté Internationale de les impliquer à toutes les étapes, sans discrimination dans la prise de toute décision relative au processus de réconciliation en cours. 

 

Les leaders religieux et politiques se résolvent à ne plus se soumettre aux humiliations qui leur sont infligées à tout temps quand il s’agit des prises de décisions touchant à la vie nationale, à l’instar des sommets de Libreville, de Ndjamena et de Malabo.

 

Ils s’engagent à former un seul bloc pour  donner une image plus responsable à la population et s’imposer égard, respect et dignité.  

 

  1. De la modification  de la charte constitutionnelle de  transition

 

Les leaders politiques et religieux soutiennent que l’idée de cette modification, telle que évoquée dans le plan d’action est contraire aux dispositions des articles 99 et 100 de ladite charte qui est l’expression même de la souveraineté nationale.

 

  1. De la prime à l’impunité
  2.  

Les leaders politiques et religieux exigent  que les différents processus de réconciliation ne doit pas exclure la poursuite des bourreaux des centrafricains devant les juridictions compétentes.

 

  1. Du remaniement du gouvernement de transition
  2.  

Les leaders politiques et religieux dénoncent toute formation du Gouvernement fondée sur des  bases religieuses, partisanes et ethniques.

 

Ils demandent  que seuls soient pris en compte les critères de compétence, d’intégrité et de représentation régionale. 

 

  1. De la sécurisation des populations centrafricaines
  2.  

Les leaders religieux et politiques considèrent que la question de sécurisation des populations reste la priorité des priorités.

 

Ils constatent que la situation sécuritaire s’aggrave au jour le jour et particulièrement dans l’arrière – pays, où encore une tuerie en masse vient d’être perpétrée à Bambari.

 

Ils déplorent la  non application des résolutions 2121, 2127 et  2134 du Conseil de Sécurité des Nations Unies qui exigent le désarmement par la force des groupes armés  ainsi que le démarrage urgent du processus du DDR, condition sine qua non du retour de la sécurité sur l’ensemble du territoire national.

 

Par conséquent, les leaders politiques et religieux relèvent et   dénoncent la réticence voire l’opposition de certaines autorités centrafricaines et des partenaires de la RCA à la réhabilitation des Forces armées centrafricaines (FACA).

 

Ils soutiennent avec force que le désarmement et les actions de sécurisation du pays ne pourront aboutir sans le concours des  forces de défense et de sécurité, notamment des FACA.

 

  1. Des tentatives de la partition

 

Les leaders politiques et religieux s’opposent et rejettent en bloc le projet funeste de la partition du pays. La RCA reste et demeure une et indivisible.

 

  1. De l’organisation des élections générales en RCA

 

Les leaders politiques et religieux expriment une vivent inquiétude par rapport à l’incertitude qui entoure l’organisation et la tenue des prochaines échéances électorales, tant au niveau du lancement officiel des activités de l’Autorité Nationale des élections (ANE) que des moyens de son fonctionnement.

 

                                                  Fait à Bangui, le 09 juillet 2014

 

Ont signé :

 

  1. Pour la plateforme des confessions religieuses

 

  • Rév. Nicolas GUEREKOYAME GBANGOU :

 

  • Imam OUMAR KOBINE LAYAMA :

 

  • Monseigneur Dieudonné NZAPALAYINGA

 

  1. Pour les Partis  et Associations politiques : voir liste en annexe.
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