03/06/14 (AFP)
Des hommes armés ont attaqué la base de Médecins Sans Frontières (MSF) à Ndélé, dans le nord de la Centrafrique, sans faire de victimes, selon un communiqué publié mardi.
"Quatre hommes sont entrés avec violence dans la maison de MSF basée à Ndélé lors d'un vol à main armée", dans la nuit de dimanche à lundi, explique l'organisation, qui se dit "une nouvelle fois consternée par la violence utilisée" à l'encontre de ses équipes.
"Nous restons déterminés à apporter des secours médicaux aux populations centrafricaines, mais un minimum de conditions doit être respecté par les parties aux conflits. Sans celles-ci, nous ne pouvons pas travailler", explique Javier Eguren, chef de mission pour MSF, cité dans le document.
Suite à cette attaque, MSF a évacué "temporairement" une partie de l'équipe hors de la ville, "le temps d'évaluer et de négocier avec les autorités locales la possibilité ou non de poursuivre les activités médicales".
MSF affirme dispenser "plus de 1600 consultations par semaine à Ndélé", dont le tiers à des enfants de moins de 5 ans. "L'absence de MSF, le seul pourvoyeur de soins de la ville", serait "une tragédie pour les populations", selon Javier Eguren.
Fin avril, une attaque contre un hôpital de MSF à Boguila, dans le nord-ouest, avait fait 22 morts dont 3 membres de son personnel humanitaire.
Depuis la prise de pouvoir de la rébellion Séléka en mars 2013, renversée en janvier dernier, la Centrafrique vit une crise sans précédent, rythmée par les exactions de l'ex-rébellion de la majorité musulmane en déroute, et celles des milices majoritairement chrétiennes anti-balaka.
Centrafrique : Nouvelle attaque contre MSF à Ndélé
BANGUI, République Centrafricaine, 3 juin 2014/African Press Organization (APO)/ -- L'organisation médicale Médecins Sans Frontières (MSF) vient de retirer une partie de son personnel de la ville de Ndélé, située dans le Nord de la Centrafrique suite à une nouvelle attaque à l'encontre de ses équipes médicales et de ses structures.
Le 2 juin 2014, aux alentours de 1h30 du matin, quatre hommes sont entrés avec violence dans la maison de MSF basée à Ndélé lors d'un vol à main armée. « Nous sommes une nouvelle fois consternés par la violence utilisée à l'encontre de nos équipes. Nous restons déterminés à apporter des secours médicaux aux populations centrafricaines, mais un minimum de conditions doit être respecté par les parties aux conflits. Sans celles-ci, nous ne pouvons pas travailler », explique Javier Eguren, chef de mission pour MSF.
Une partie de l'équipe de MSF a temporairement été évacuée de la ville de Ndélé, le temps d'évaluer et de négocier avec les autorités locales la possibilité ou non de poursuivre les activités médicales. « Nous dispensons plus de 1600 consultations par semaine à Ndélé, dont le tiers concerne des enfants de moins de 5 ans. Encore une fois, l'absence de MSF, le seul pourvoyeur de soins de la ville, est une tragédie pour les populations », continue Javier Eguren.
Un mois seulement après le massacre de Boguila, au cours duquel 18 civils dont 3 employés de MSF ont perdu la vie, cette nouvelle attaque à l'encontre des biens et du personnel de MSF témoigne une fois de plus des difficultés auxquelles sont confrontées les organisations humanitaires. Entre décembre 2012 et mars 2014, 115 incidents de sécurité ont eu lieu à l'encontre des équipes de MSF en RCA.
A Ndélé, MSF soutient l'hôpital depuis 2010. Depuis décembre 2013, afin de répondre à la crise, MSF a doublé le niveau de son assistance médicale passant de 10 à 21 interventions en RCA, auxquels s'ajoutent 6 projets pour les réfugiés dans les pays voisins. MSF travaille en RCA depuis 1997. Actuellement, plus de 300 expatriés et plus de 2000 Centrafricains travaillent pour MSF dans le pays.