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26 mars 2014 3 26 /03 /mars /2014 16:10

 

 

 

 

 

Bien que le pays reste confronté aux risques de l’insécurité, les fossoyeurs de la République trouvent toutes prétextes pour affiner leur plan machiavélique de contrôles pour l’appropriation de la richesse de la République. Ces fossoyeurs ne semblent pas prendre conscience des risques de la partition de notre terre patrie. Au contraire, ces derniers contribuent par leur acte à la destruction de l’unité Nationale, un héritage légué suite au  combat acharné du père fondateur.

 

Pourtant le quotidien centrafricain met en évidence la faillite de l’Etat  centrafricain qui, depuis 20 ans, non seulement sur le plan de la sécurité, mais aussi sur le plan de la gouvernance, plonge chaque fois qu’un changement politique se produit. Le peuple est pris en otage par les dirigeants successifs, qui utilisent les moyens de l’Etat comme leurs  biens personnels.

 

Si nous n’intégrons pas cette évidence maintenant, la RCA disparaitra !

 

Il faut déjà dire que les disfonctionnements  sont les résultats dans les pratiques politiciennes.

 

L’Administration n’est pas structuré et opérationnelle. Or c’est le cadre principal ou devraient évolués tous fils et toutes filles du pays qui ont été formés pour contribuer au  développement économique de notre Pays. Détournée de son objectif primaire, elle est devenue un outil de clientélistes et des copinages. À chaque fois qu’un changement se produit sur la tête de l’Etat, nous constatons les mêmes effets inverses. L’outil de pilotage de la gouvernance de l’Etat est rempli des courtisans, courtisanes issues de copinages, confréries, appartenance ethnique et j’en passe. Cette pratique aberrante est contre productive.

 

L’absence des pratiques du principe de solidarité publique et de l’égalité des chances, est l’une des causes du déclin de notre Pays. Cette pratique a, au fil des ans, produit  ce spécimen qu’on  qualifie de rebelles, ou des anti-balaka. Elle  a  entrainé dans son développement une sorte de révolte dans l’esprit des jeunes qui, en passe de rentrer dans la vie active, se voient laisser pour compte. Ces jeunes s’installent alors dans une logique de rancœurs  et de frustrations indescriptibles.

 

Un Etat quasiment absence, qu’on qualifie d’Etat fantôme.

 

Les supposés dirigeants ou gouvernants manquent réellement de visions d’Etat. Ils manquent simplement de la volonté politique, de conscience citoyenne,  sans engagement d’une vraie politique de construction pour leur Pays. L’échec n’étant pas un vocabulaire dans la logique des intéressés, ces derniers interprètent leur passage dans la vie politique comme étant une réussite, sinon une volonté de blocage de leur adversaires, ceci sans une  démarche de remise en cause, du« un mea-culpa » ; difficile de la part de ces derniers d’affirmer « j’ai échoué, nous avons échoués », un processus naturel d’acceptation. Pourtant une telle attitude pourrait de susciter le cycle d’évolution et de progrès tout simplement.

Au contraire, le supposé dirigeant va se créer et recréer des situations pour exister, afin de recommencer parce que c’est le Pouvoir qui prime, rien que le Pouvoir ! Et l’objectif final reste  « Sauvegarder son intérêt égoïste ». 

 

Faut-il restaurer l’autorité de  l’Etat, et comment ?

 

Les Centrafricains(es), ont les yeux rivés, avec un grand espoir pour la réussite de cette nouvelle Transition.

 

Le diagnostique est fait et le constat est unanime depuis longtemps ; Nous manquons cruellement d’infrastructures modernes et une bonne organisation d’Etat, des ressources compétentes intègres, de la conscience civique, de l’intérêt patriotique. Pourtant tous ces hommes et femmes qui ont eu l’occasion d’aller aux affaires, comme on le dit de manière péjorative, n’y ont rien changé !

                                                                                                               

Oseront-ils un jour parler de leur bilan ou de leur passage aux affaires d’une réalisation concrète ?

 

Nous avons tout vu en Centrafrique, des ministres éphémères de quelques semaines, encore plus arrogants que ceux de quelques mois, sans aucune réalisation concrète mais toujours prêts à prêcher le faux pour cacher leur échec ! Ils sont prêts à donner des informations faussement orchestrés pour encore exister. Très peu des hommes politiques Centrafricains peuvent se permettre d’affirmer «  j’ai contribué au développement économique de mon Pays ». Presque tous ont échoué. Et on peut juger ces passages de manquement à une conscience politique, civique, ou simplement manquement au sens d’intérêt patriotique.

 

Alors pour ne pas verser dans l’amalgame comme dirait l’autre, la situation de notre Pays est à un point  inqualifiable ! À un point mort à cause de ces manquements.

 

Comment faire pour les réveillés sur l’essentielle ?

 

Et avoir cette conscience, se mettre à l’évidence de la gravité de la chose. Nous ne pouvons pas nous aimé tous, ni d’être amis avec tout le monde. Mais nous avons un intérêt commun notre chère République, qui a besoin d’être construite par les fils et filles de ce Pays, chacun à son niveau, ces moyens…etc. Une chose est certaine ; il nous faut notre Pays pour y vivre ensemble, ou retourner se ressourcer quand c’est nécessaire.

 

La mission première de cette Transition et ses objectifs !

 

La mobilisation pour la réconciliation, au vu de l’assainissement des désordres orchestrés jusqu’aujourd’hui sur le plan de la sécurité, la Restructuration de la Défense Nationale, une tâche difficile mais dont les efforts qui se déploient sont salutaires. N’empêche que la faillite de l’Etat est si profonde qu’une attente très élevée de peuple Centrafricain est perceptible. Ce peuple a été mis dans l’espoir à l’annonce d’un Gouvernement des Technocrates. Or le chef du gouvernement de Transition et équipe, il faut leur rappeler, ne pas se contenter des déclarations vides et théoriques. Dixit le lancement d’un « Plan marshale » sans dévoiler au peuple Centrafricain, ce que ce plan marshale veut dire ni comment se déclinera t-il.

 

Il y a lieu de se demander quels seront les différentes phases ? Et quelles en sont les priorités ?

 

Sans rappeler que nous sommes dans une Gouvernance Technocratique, les caractéristiques récurrentes d’une gouvernance de ce type méritent d’être dévoilées aux représentants de la Nation et à la communauté internationale présente à nos chevets. Une explication sur la méthodologie, avec la technicité d’un plan de travail, une communication claire, rigoureuse et rationnelle est attendue depuis deux mois. Sur le plan organisationnel, il est difficile de comprendre les priorités, les différents points d’avancement nécessaire pour gagner la Confiance des peuples et des Partenaires.

 

 Il est important de voir chaque avancement sur le plan de sécurité, suivies des actes posés sur le plan administratif, la remise en Etat de l’autorité de l’Etat Centrale.  C’est un tel avancement qui peut permettre aux agents de l’Etat d’exercer les missions régaliennes, c'est-à-dire effectivité des entités ministérielles, des directions administratives, des Mairies d’arrondissements, des Communes.  La remise en Etat de l’Autorité de l’Etat peut faciliter la re-citoyennisation et permettre les  recensements pour les ré-établissements de l’Etat-civil, un point de départ de la vie économique sur l’étendu de notre territoire.

 

Cette transition devrait aussi organiser une autre mission parallèle, en collaboration avec des ONG’s  auprès des populations fugitives ou refugiés. Chaque zone de crise devrait avoir pour mission d’établir une identification civique citoyenne afin de constituer une base de données d’indentification des populations pour une meilleure évaluation des impacts occasionnés par cette crise.

 

C’est ainsi qu’on peut espérer cette fin, de cette Transition conditionnera tous ces préalables, si une remise de l’ordre constitutionnelle via l’organisation d’une élection en 2015 remettra les pendules à l’heure ! Je dis, et je redis cette équipe de la Transition n’est pas là pour faire de la politique au sens propre. Et par ailleurs, il ne devrait pas y avoir de l’opposition politique non plus. Tout le monde doit retrousser les manches pour aider, et soutenir la nouvelle transition tout en restant vigilant. Il faut se référer, dans toutes les situations d’une transition dans le monde. La priorité c’est le rétablissement, restauration d’une situation en faillite.

 

Il faut rester pragmatique, et ne pas mettre des grands projets de construction d’infrastructures dans les attributions de cette Transition. On ne peut pas élaborer des grands projets sans réparer les vétustes d’ébriétés, causés par les fossoyeurs de la République. Nous ne pouvons prétendre à une construction que sur une plateforme précise. Or, cela ne peut pas être le cas  dans l’Etat actuel de la République Centrafrique, ou il manque une Administration digne de ce nom pour mieux piloté les programmes.

 

Le défi de cette Transition, notre défi, votre défi  votre excellence le chef du gouvernement de la Transition, reste la restauration de l’autorité de l’Etat. Je pense beaucoup des Centrafricains ne se satisferont pas à des déclarations théoriques « Plan marshale », sans aucune orientation claire sur le contenu de ce fameux plan marshale.

 

Votre excellence, Monsieur le chef du gouvernement de la Transition, je pense le peuple centrafricain est en attente de résultats plus palpables entre autre le paiement des salaires, le rétablissement d’un fonctionnement normal de l’Etat sur toute l’étendue du territoire…etc. Nous ne nous contenterons pas des effets d’annonce. Nous ne voulons plus rester dans l’incertitude sur le destiné de notre cher pays.

La faillite de l’Etat Centrafricain se poserait-elle que sur le plan sécuritaire ? par Roger Aubin Komoto
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