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20 février 2014 4 20 /02 /février /2014 02:58

 

 

 

 

http://lci.tf1.fr/  par Fabrice Aubert le 19 février 2014 à 13h05

 

PORTRAIT. Elue de la ville de la banlieue parisienne, Antoinette Montaigne siège désormais dans le gouvernement centrafricain de transition comme ministre de l'Information et de la Réconciliation nationale. Elle raconte ses débuts à MYTF1News.

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Depuis 2008, Antoinette Montaigne, une Franco-centrafricaine installée en France depuis une vingtaine d'années, était conseillère municipale à Bussy-St-Georges, une ville de Seine-et-Marne d'environ 25.000 habitants. "Je l'ai rencontrée un peu avant la campagne des municipales de l'époque. Elle était  engagée dans son quartier pour faciliter la vie entre voisins. Je lui ai alors proposé de figurer sur ma liste", explique Hugues Rondeau, le maire, à MYTF1News. "J'ai ensuite découvert son engagement pour la Centrafrique et pour le dialogue interconfessionnel au sens large", ajoute-t-il.


Cet engagement auprès de la société civile de son pays vaut aujourd'hui à Antoinette Montaigne d'être ministre de l'Information et de la Réconciliation nationale dans le gouvernement de transition formé fin janvier. "Ce fut une surprise.  Certes, j'avais déjà rencontré Catherine Samba Panza (ndlr : l'actuelle présidente, élue mi-janvier) en 2011 lors d'une rencontre consacrée aux femmes-patrons (elle dirige sa propre entreprise de conseils en gestion). Mais je n'imaginais pas un jour occuper une fonction ministérielle. Je n'ai cependant pas hésité une seconde", indique-t-elle à MYTF1News.

 

"Espoir"

 

Sitôt nommée, Antoinette Montaigne a donc pris la direction de Bangui. Ou plutôt repris puisqu'elle s'y rendait bien sûr régulièrement, aussi bien pour des raisons familiales, professionnelles que citoyennes. Derrière elle, elle a laissé son mari. Bien qu'"heureux" pour son épouse, il n'a en effet pas l'intention de la suivre dans un premier temps. "Il connaît mon engagement pour mon pays", souligne la ministre.

 

Dans un premier temps, la nouvelle ministre est restée une dizaine de jours sur place, au moment même où le lynchage par l'armée d'un musulman marquait les esprits. "Il ne faut pas généraliser et accuser l'ensemble des Forces armées centrafricaines. Il y a, certes, de mauvais éléments. Mais ce n'est pas le cas de l'immense majorité des soldats", tient-elle à préciser. Plus globalement, sans surprise, elle a "découvert un pays en crise profonde". "Mais j'ai aussi vu que malgré tout, les Centrafricains continuaient à sourire et à aider leur prochain. C'est un signe d'espoir formidable", se réjouit-elle.

 

Remise en état de la radio

 

Sur le plan politique, elle préfère prendre son temps pour analyser et préparer son plan d'action. "Il ne faut pas confondre rapidité et précipitation", rappelle-t-elle.   Parmi ses priorités, figure cependant la remise en état de la radio et des télécommunications. "90% des Centrafricains ne savent pas ce qu'il se passe réellement. Et c'est pour cette raison que les chrétiens se vengent  sur les musulmans des exactions qu'ils ont subies par la Séléka", déplore-t-elle.

 

Est-ce dire que la Réconciliation nationale passe par l'Information, d'où l'attribution de ces deux portefeuilles à Antoinette Montaigne ? "Bien sûr. A tort ou à raison, les chrétiens pensent que les musulmans sont tous des criminels et estiment qu'ils sont le danger. Or ce n'est pas le cas. Et il faut le faire savoir. La Réconciliation est donc indissociable d'une bonne information".

 

Bref retour à Bussy-St-Georges


Le week-end dernier, Antoinette Montaigne est revenue à Bussy-sur-Georges pour participer à une conférence sur le dialogue inter-religieux -l'événement avait été initié bien avant sa nomination et elle tenait à honorer son engagement. "C'était très intéressant. Nous avions des intervenants de toutes les religions. Et plus de 150 personnes étaient présentes, ce qui est notable pour un événement de ce type dans une petite ville", se félicite-t-elle.

 

"C'était un moment de bonne volonté pour la Centrafrique. Cela donne espoir", précise Hugues Rondeau. Le maire de Bussy-St-Georges se dit "évidemment très fier de la promotion" de sa conseillère municipale. "Ce n'est pas tous les jours qu'une ville comme la nôtre voit l'un de ses élus devenir ministre. Mais c'est aussi une grande perte pour mon équipe", note-t-il.

 

 

Lu pour vous : De Bussy-St-Georges à Bangui : l'ex-conseillère municipale raconte ses 1ers pas comme ministre
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