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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 15:36

 

 

 

 

 

Par Le Nouvel Observateur avec AFP le 17-01-2014 à 14h17 

 

La capitale centrafricaine Bangui a renoué vendredi 17 janvier avec la vie politique, préparant l'élection lundi du nouveau président de transition d'un pays à la dérive.

 

Dans le centre de Bangui, des centaines de jeunes manifestaient vendredi leur soutien à un des candidats au siège présidentiel, Emile Gros Raymond Nakombo, un homme d'affaires, candidat malheureux au scrutin présidentiel de 2011. "C'est un des rares hommes politiques qui vit sur place et (qui) a refusé d'intégrer la Séléka", mouvement qui a porté au pouvoir en mars 2013 Michel Djotodia, expliquait l'un des manifestants, Junior Kowes.

 

Le président Djotodia a été contraint au départ le 11 janvier par les dirigeants d'Afrique centrale - soutenus par la France - excédés par son incapacité à mettre fin aux tueries interreligieuses. Le cortège qui voulait se rendre au parlement a ensuite été bloqué par la force africaine (Misca), ont constaté des journalistes de l'AFP.

 

Une autre marche de quelques dizaines de militants de la "société civile" a elle aussi été bloquée par la Misca, le commandant en chef de la force, le général Martin Tumenta Choni, étant venu leur rappeler en personne que les manifestations étaient interdites.

 

Au carrefour de la Réconciliation, une banderole proclamait: "Non aux exactions des Séléka. Oui au retour à l'ordre constitutionnel. Soutien à la France et à la Misca".

 

A Bangui aussi, le feu couve toujours. Quadrillée par les forces internationales, la capitale présente chaque jour un peu plus une apparence trompeuse de retour à une forme de normalité. Comme au PK-12 vendredi matin, après une nouvelle bouffée de violences meurtrières la veille qui avait fait au moins sept morts.

 

Critères d'éligibilités draconiens

 

Chargé d'arrêter l'implosion du pays, le nouveau président de transition doit être élu lundi par le Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire).

 

Le CNT a fixé des critères draconiens d'éligibilité qui excluent de la candidature tous ceux ayant exercé des responsabilités politiques sous la présidence de Michel Djotodia, mais aussi les chefs de partis politiques et les militaires d'active.

 

Le CNT a également écarté ceux ayant été "membre d'une milice ou d'une rébellion armée durant les 20 dernières années".

 

La clôture des candidatures, ouverte vendredi matin, est fixée à samedi 10 heures (8 heures à Paris). Le CNT examinera ensuite les dossiers et annoncera les noms des candidats dimanche pour une élection lundi.

 

Pour les partenaires occidentaux et africains de Bangui, l'élu doit être "un président technique", selon un diplomate occidental.

 

Renfort européen

 

Plus de 1.600 soldats français sont déployés depuis plus d'un mois, en Centrafrique, dans le cadre d'un mandat de l'ONU, pour tenter de stabiliser le pays, en proie à des violences meurtrières. "Le 20 janvier, les ministres des Affaires étrangères européens vont engager une opération (...) aussi bien sur l'aspect sécuritaire que sur l'aspect humanitaire", a rappelé le président Hollande.

 

Il a ajouté que l'ONU préparait une opération de maintien de la paix pour assurer la sécurité et la stabilité pour des élections. Celles-ci devraient avoir lieu l'an prochain.

 

A Paris, le président François Hollande a jugé que la situation en Centrafrique s'améliorait même si cela restait fragile. "Depuis un mois, il n'y a pas un arrêt de tous les combats, mais une forme d'apaisement, avec l'accès de l'aide humanitaire, et une amélioration encore trop fragile de la situation sécuritaire", a-t-il déclaré en présentant ses voeux au corps diplomatique.

Lu pour vous : La Centrafrique se prépare à l'élection du nouveau président
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