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7 janvier 2014 2 07 /01 /janvier /2014 01:36

 

 

 

 

 

 

http://www.elwatan.com  05.01.14 | 10h00

 

La situation humanitaire est désastreuse en raison du climat d’insécurité. Près d’un million de personnes déplacées en l’espace d’un mois

 

Le pire est à craindre en République centrafricaine où les affrontements entre les éléments de l’ex-Séléka et les partisans des milices anti-Balaka prennent de plus en plus l’allure d’une guerre confessionnelle. Comme toujours, les premiers à faire les frais de cette explosion de violence sont les populations civiles. Supposées les protéger, les forces internationales présentes sur place semblent aujourd’hui complètement dépassées.

 

Aussi, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) s’est alarmé de la situation humanitaire désastreuse en raison du fait justement que l’insécurité entrave l’acheminement de l’aide à plus de 935 000 personnes déplacées à cause des violences. «Les gens se cachent dans la brousse, craignant de nouvelles attaques», a affirmé en conférence de presse un porte-parole du HCR, Babar Baloch.


Les attaques ciblées contre les civils, les pillages et la présence d’éléments armés sur certains sites où se trouvent des personnes déplacées limitent en effet l’accès des organismes humanitaires aux nécessiteux, a expliqué la même source. Cette détérioration de la situation, combinée à l’éloignement géographique des différents groupes de personnes déplacées en dehors de la capitale Bangui et à des routes en très mauvais état, complique aussi l’acheminement de l’aide aux populations en détresse. M. Baloch fait également état d’un «effondrement complet de l’ordre public» dans le pays, expliquant que malgré une présence militaire internationale près de l’aéroport de Bangui, la communauté humanitaire n’a pas été en mesure de mettre en place les conditions requises pour permettre aux agences de faire leur travail correctement.


Populations en danger


Des troupes supplémentaires et une coordination opérationnelle plus efficace sont donc nécessaires à l’appui de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca), a fait savoir M. Baloch. Entre-temps et après avoir accru sa présence dans le pays, le HCR a, depuis dimanche, ouvert un pont aérien depuis ses entrepôts régionaux pour faire venir véhicules et articles de première nécessité, tels que des tentes, des couvertures et des bâches en plastique. Mais la distribution de matériel d’abri et d’autres articles de secours est plus difficile, a noté M. Baloch, compte tenu du nombre croissant de familles dans le besoin. Plus de la moitié de la population de Bangui, plus de 512 000 personnes, a trouvé refuge dans 67 sites différents de la capitale ou vivent chez des familles d’accueil, et 60% des personnes déplacées sont des enfants.

 

Le Conseil de sécurité avait, rappelle-t-on, autorisé le déploiement de la mission Misca le mois dernier pour mettre fin au cycle de violences interconfessionnelles et de violations des droits de l’homme dans lequel a sombré la RCA depuis un mois. La RCA est notamment dans la tourmente depuis que les rebelles de l’ex-Séléka, qui sont musulmans, ont lancé une offensive il y a un an, contraignant le président François Bozizé à quitter le pouvoir en mars. Un gouvernement de transition a permis, dans un premier temps, de rétablir un semblant de paix, ouvrant la voie à la tenue de futures élections démocratiques, mais le mouvement majoritairement chrétien des anti-Balaka a pris les armes et des affrontements interconfessionnels ont éclaté à Bangui début décembre. Et depuis, la situation n’a cessé d’aller de mal en pis. Le constat est le même également depuis le renforcement des troupes militaires françaises dans la région.

 

A. Z.

 

Centrafrique: le renouveau africain par Mehdi Bensaïdet Thione Niang

 

http://www.huffingtonpost.fr    06/01/2014 17h35

 

 

Dans ce monde de plus en plus violent, nous nous sommes donnés comme mission de porter la voix du peuple africain. La crise et les violences existantes aujourd'hui en Centrafrique, nous invitent, tout d'abord à titre individuel, et en tant que représentants du peuple Africain, au Maroc ou ailleurs à se préoccuper de cette problématique.

 

Nous ne pouvons plus accepter que des frères s'entretuent sur le sol africain. Il est temps pour nous tous de nous remémorer pourquoi nos prédécesseurs ont réclamé l'indépendance, nous rappeler l'appel de Sékou Touré: "Nous devons nous préoccuper des conditions exactes de nos populations, afin de leur apporter les éléments d'une indispensable évolution".

 

Ainsi doit émerger une nouvelle génération de politiques inquiets pour l'avenir du continent et qui comprennent que servir l'intérêt général est l'unique solution pour résoudre les problématiques de développement en Afrique. Les guerres de religion ne doivent plus interférer dans les décisions politiques, la Centrafrique se doit de dépasser ses différences et en faire un atout pour développer le pays. Et ainsi suivre l'exemple du Roi Mohammed V qui a refusé de collaborer avec la France de Vichy en s'opposant fermement à remettre les Marocains de confession juive au régime nazi, démontrant qu'en Afrique, nous pouvons en effet puiser notre force dans notre différence.

 

Il est temps pour que nos frères, où qu'ils soient en Afrique, aient le droit de rêver d'un avenir meilleur pour leurs enfants, qu'ils puissent, la tête haute, se sentir fiers d'appartenir à une génération qui changera le visage de l'Afrique en réussissant à y initier un réel développement économique et social.

 

L'Afrique connait aujourd'hui un dynamisme économique historique qui doit profiter à toute la population. Il est donc de notre devoir aujourd'hui de diriger ce dynamisme vers une croissance inclusive sans laissés-pour-compte, en engageant un combat clair contre la corruption, et en initiant des politiques d'investissement destinées à doter l'Afrique de ce dont elle a le plus besoin, de routes, d'infrastructures, d'écoles et hôpitaux.

 

La mise en valeur de l'atout économique de l'Afrique ne peut aller sans une réelle intégration régionale qui passe obligatoirement par un renforcement des liens entre les différents pays Africains et cela d'abord géographiquement par le biais de nouvelles voies aériennes ou routières comme le projet d'une autoroute traversant les 5 pays du Maghreb, et ensuite via d'autres routes et d'autres types de coopérations réunissant plusieurs pays africains en faveur de la paix, de la stabilité et du développement économique.

 

La situation en Centrafrique ne peut être considérée uniquement comme une problématique propre à la Centrafrique mais bel et bien, une situation qui interpelle tous les Africains et les Amis de l'Afrique.

 

Et c'est pourquoi:

 

Nous appelons l'ensemble des parlementaires africains à se préoccuper de la situation en Centrafrique, à inviter leurs gouvernements à s'impliquer davantage dans ses problématiques sécuritaires, à la construction d'une Afrique stable, seule solution possible à une croissance globale et sereine.

 

Nous remercions les pays déjà impliqués pour sécuriser la Centrafrique comme la France, et invitons les pays, particulièrement les pays frères Africains comme le fait déjà le Maroc, à travailler ensemble pour se porter garants de la sécurité des citoyens centrafricains, en y encourageant la paix et le développement.

 

Nous réclamons que la communauté internationale s'implique davantage dans la prévention des conflits en Afrique, non plus par le biais de politiques tutoriales, mais avec des partenariats intégrants les pays africains et leur garantissant leur souveraineté politique.

 

À cette fin, soyons tous bercés par les éternels propos héroïques de Nelson Mandela: "Nous travaillerons ensemble pour soutenir le courage là où il y a la peur, pour encourager la négociation là ou il y a le conflit, et donner l'espoir là ou règne le désespoir".

Lu pour vous : L’ordre public s’effondre complètement en Centrafrique
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