PARIS (France) AFP / 27 janvier 2014 13h27 - Le Conseil de sécurité des Nations unies devrait adopter mardi un projet de résolution, qui prévoit la mise en place d'un régime de sanctions visant les individus alimentant les violences en Centrafrique, a indiqué lundi le ministère français des Affaires étrangères.
Ces sanctions visent des individus qui nuisent à la paix et à la stabilité et entravent le processus de transition politique en Centrafrique, en alimentant les violences, en violant les droits de l'Homme et le droit international humanitaire ou en participant au pillage des ressources de ce pays, a déclaré le porte-parole du ministère, Romain Nadal, lors d'un point de presse.
M. Nadal a précisé que le Conseil de sécurité se réunissait sur ce sujet à l'initiative de la France.
Il s'agit d'un message très ferme que le Conseil de sécurité adressera aux personnes entravant les efforts conjoints de l'Union africaine, des Nations unies et de l'Union européenne pour rétablir la stabilité en République centrafricaine, a souligné le porte-parole.
La France rappelle également que la mise en place de sanctions est complémentaire des poursuites judiciaires à l'encontre d'auteurs de violations des droits de l'Homme. Tous les auteurs d'exactions devront répondre de leurs actes. La lutte contre l'impunité est un élément fondamental de la réconciliation, a-t-il jugé.
Dimanche, le secrétaire d'État John Kerry avait indiqué que les États-Unis envisageaient de prendre des sanctions ciblées contre ceux qui favorisent la violence en Centrafrique.
Bangui a de nouveau été dimanche le théâtre de violences entre chrétiens et musulmans, en dépit de l'élection de la présidente Catherine Samba Panza, censée avec son nouveau gouvernement pacifier le pays.
Dans la capitale centrafricaine, violences, tirs et tentatives de pillages se concentraient dimanche autour du quartier du PK-5, au centre-ville, le poumon commercial de la capitale, avec ses centaines de magasins appartenant pour la plupart à des musulmans.
La Centrafrique, pays très pauvre au passé troublé par les coups d'Etat à répétition, s'est enfoncée dans un chaos sans précédent et des tueries interreligieuses de masse depuis mars 2013.
Plus de 1.600 soldats français sont déployés dans ce pays, ainsi que 4.400 militaires africains. L'Union européenne a aussi promis de dépêcher 500 hommes.