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14 décembre 2013 6 14 /12 /décembre /2013 17:33

 

 

 

 

 

 

http://www.jeuneafrique.com  13/12/2013 à 19:55 Par Vincent Duhem, à Bangui


 

Le ministre français de la Défense a achevé, vendredi, sa visite en Centrafrique. Il devait se rendre dans la soirée à N’Djamena pour s'entretenir avec le président tchadien, Idriss Déby Itno, avant de regagner Paris.

 

Malgré quelques accrochages signalés dans la journée, Bangui avait retrouvé un semblant de calme, vendredi 13 décembre, au moment où le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, y était présent.


« Je retiens de ce déplacement quatre impératifs : la sécurité, le désarmement, la situation humanitaire et les prochaines échéances politiques qu'il faut déjà commencer à préparer », a-t-il déclaré en fin d'après-midi, avant de se rendre à N’Djamena où il devait s'entretenir avec le président tchadien, Idriss Déby Itno. « La transition doit aller le plus vite possible, sans doute avant 2015 », a-t-il précisé.


Arrivé en début de matinée dans la capitale centrafricaine, il s'est félicité de ce début de retour à la normale. « Mettre fin à cette période de très forte tension était notre priorité », a-t-il déclaré. 


Jean-Yves Le Drian s'est exprimé devant les militaires français et a tenu une réunion avec les responsables africains de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique (Misca). Cette force, qui compte environ 3 000 hommes, sera renforcée dès lundi par près de 800 militaires burundais, acheminés par des C 17 de l'armée américaine.

Il s'est également rendu à Bossangoa, ville qui a payé un lourd tribut aux affrontements communautaires. Il y a rencontré les responsables religieux et souligné le rôle important joué par les troupes congolaises de la Misca.


De retour à Bangui à la mi-journée, Jean-Yves Le Drian a fait le point avec le chef de la force française en RCA, le général Francisco Soriano et a rencontré les autorités de la transition.

 

Michel Djotodia, première autorité du pays


S'exprimant devant la presse à la résidence de l'ambassadeur de France, le ministre français a déclaré que la première autorité du pays était le président Michel Djotodia, reléguant au second plan le Premier ministre, Nicolas Tiangaye. Une déclaration qui tranche avec les récentes sorties de François Hollande. « On ne peut pas laisser en place un président qui n'a rien pu faire, voir laissé faire », avait affirmé le chef de l'État le 7 décembre.


Sur le plan militaire, Jean-Yves Le Drian a reconnu que Paris avait été pris de court par l'attaque menée le 5 décembre contre Bangui. « Nous pensions que les risques viendraient de l'extérieur, c'est le contraire qui s'est produit. »


Les forces françaises, présentes dans la capitale centrafricaine ainsi qu'à Bossangoa, devraient prochainement poursuivre leur déploiement plus au Nord.

 

 

 

Centrafrique :  Le Drian : "Quatre impératifs" pour l'avenir

 

Centrafrique - 

 

Jean-Yves Le Drian, en visite à Bangui, a insisté sur l'impartialité des soldats. Il a également identifié "quatre impératifs" pour l'avenir.

 

Les soldats, "impartiaux jusqu'au bout"

 

Jean-Yves Le Drian a affirmé que les soldats français, accusés par la communauté musulmane de faire le jeu des chrétiens, étaient "impartiaux" et "le seront jusqu'au bout". 

 

"On me dit la même chose de l'autre côté (accusations de ne pas protéger les musulmans).C'est l'impartialité qui doit dominer (...) Ils (les soldats) seront impartiaux jusqu'au bout. Les forces françaises font bien leur boulot", a déclaré le ministre vendredi soir après un voyage à Bossangoa (nord-ouest) secouée par des violences ces dernières semaines. 

 

"J'ai trouvé des soldats très professionnels, très déterminés, conscients de l'importance de leur mission, très volontaires pour l'accomplir et avec une force d'esprit qui frappe et qui est indispensable", a-t-il souligné. 

 

"Quatre impératifs"

 

M. Le Drian a précisé que les forces françaises se "déploieront sur l'extérieur (de Bangui) pour sécuriser l'ensemble du pays (...) au fur et à mesure que les forces africaines se renforceront et que le calme se poursuivra à Bangui". 

 

Le ministre retient "quatre impératifs" pour l'avenir. "Un impératif sécuritaire (...). Rien ne pourra se faire ici sans tant que la période de très forte tension et de violences se calme. Un impératif de désarmement: il est en cours, il se fait pas à pas, mais il se fait". 

 

"Un impératif humanitaire (...) avec l'état dramatique de souffrance des populations dont plus de la moitié est en sous-nutrition. Et un impératif politique qui sera incontournable et qu'il faut déjà commencer à préparer", a-t-il conclu, faisant référence à la démocratisation du pays.

 

La "spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée"

 

Le ministre a aussi estimé qu'il fallait dans un avenir "proche (...) penser à la formation de la gendarmerie et à la reconstruction d'une armée qui ne soit pas une armée de clans. Et ce travail-là est assez proche de ce qu'on fait aujourd'hui au Mali". 

 

En arrivant le matin, le ministre avait estimé que la "spirale de l'affrontement s'est brutalement aggravée" en Centrafrique. 

 

Environ 110 000 déplacés fuyant les violences vivent dans des camps dans des conditions très précaires à Bangui. Autour de Bossangoa, où s'est aussi déployée l'armée française, on compte également plusieurs dizaines de milliers de déplacés dans des camps. 

 

Risques "d'anarchie"

 

Qualifiant la Centrafrique de "pays à la dérive", M. Le Drian a prévenu des risques "d'anarchie", soulignant que la situation pouvait "déstabiliser toute la région en attirant des groupes criminels et terroristes". 

 

Le ministre doit s'entretenir en soirée avec le président centrafricain de transition, Michel Djotodia, ex-chef de la rébellion Séléka. Dans la soirée, il se rendra au Tchad, où il rencontrera le président Idriss Deby. 

Lu pour vous : Centrafrique  Jean-Yves Le Drian : "La transition politique doit aller le plus vite possible en Centrafrique"
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