PAR LA RÉDACTION • 21 DÉCEMBRE 2013
Selon une information de la Libre Belgique, la République démocratique du Congo (RDC) va envoyer un bataillon de 850 hommes en Centrafrique pour intégrer la Mission internationale Misca, qui tente de rétablir la paix dans ce pays voisin, a-t-on appris samedi de source officielle.
« Le contingent de la République Démocratique du Congo à la Misca est constitué d’un bataillon d’infanterie. Ce bataillon se compose de 850 éléments qui ont été prélevés dans une des unités d’élite actives » au sein des Forces armées de la RDC (FARDC), a déclaré à la presse Lambert Mende, porte-parole du gouvernement. Il a précisé que l’envoi de ces troupes a été décidé par le président Kabila, « en réponse à la requête des instances de la Communauté économique des Etats d’Afrique Centrale et de l’Union Africaine ». Ces « 850 éléments (…) vont aller nous défendre puisqu’il s’agit de stabiliser 1.577 kilomètres de frontière » commune, et éviter une contagion de l’insécurité qui sévit à Bangui, séparée du nord de la RDC par le fleuve Oubangui, a encore souligné M. Mende.
L’ex-rébellion Séléka, coalition hétéroclite de groupes armés, a pris le pouvoir en mars en Centrafrique, chassant le président François Bozizé. Jusqu’au coup d’Etat de la Séléka, chrétiens et musulmans vivaient en bonne entente dans ce pays très pauvre de 4,5 millions d’habitants, chrétien à 80%. Les hommes de la Séléka se sont rendus coupables d’une multitude d’exactions, vols, pillages, exécutions, contre les populations chrétiennes qui ont soif de vengeance et assimilent désormais tous les musulmans à l’ex-rébellion. Le 5 décembre, des milices infiltrées parmi la population avaient lancé une offensive sanglante dans Bangui sur des positions de l’ex-Séléka et des quartiers musulmans.
La Misca doit compter à terme 6.000 militaires venus de tout le continent. Les violences qui ont commencé le 5 décembre ont précipité l’intervention militaire de la France, lancée le soir-même après un feu vert de l’ONU et qui mobilise près de 1.600 hommes déployés pour la plupart dans la capitale. Merci de nous écouter… Il faudrait en mettre 1500 de plus le lon de nos frontières.
Source : Radio Okapi
Afflux de réfugiés centrafricains à l’Equateur : il faut craindre le syndrome de l’Est
PAR LA RÉDACTION • 20 DÉCEMBRE 2013
Suite aux affrontements sanglants entre les ex-rebelles de la coalition Seleka et les miliciens Anti-Balaka, la situation devient de plus en plus préoccupante à Bangui. A telle enseigne qu’on assiste à une forte mobilisation à travers le monde. La République démocratique du Congo qui en a tant souffert doit prendre les dispositions qui s’imposent pour ne pas revivre la tragédie de l’Est.
D’après le Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), à ce jour, la RDC héberge plus de 47 000 Centrafricains dont plus de 20 000 vivent dans quatre camps des réfugiés répartis dans la province de l’Equateur et dans la Province Orientale. En effet, depuis le début de ce mois de décembre, près de 3 300 réfugiés centrafricains sont arrivés en République démocratique du Congo. Et rien que pour la seule journée du lundi dernier, plus de 1 800 nouveaux réfugiés centrafricains sont arrivés en territoire congolais (Zongo), en province de l’Equateur.