Par Raphaël Bosse-Platière 14/12/2013 à 16h44 | Mis à jour le 14/12/2013 à 16h51
INVITÉ RTL - La France intervient aussi en Centrafrique pour préserver des entreprises comme Total ou Areva, rappelle Antoine Glaser, journaliste et écrivain spécialiste de l'Afrique.
Rédacteur en chef exceptionnel du Journal Inattendu de Marie Druker ce samedi, le comédien Tchéky Karyo a interviewé Antoine Glaser, journaliste et écrivain spécialiste de l'Afrique.
Les Français oublient Total et Areva
"La France est la seule puissance militaire occidentale à avoir des bases militaires en Afrique, a-t-il expliqué pour justifier l'intervention de l'armée françaises en Centrafrique. Le contraire aurait été "absolument inimaginable" pour Antoine Glaser, qui rappelle que "ce pays a connu huit coups d’État depuis 1960".
Antoine Glaser a également invoqué une autre raison pour expliquer l'envoi des troupes françaises. "Il ne faut pas oublier les intérêts économiques de la France dans le pays, en particulier énergétiques comme Total ou Areva". Un point que négligent les Français d'après l'expert, qui sont 50% à faire confiance au président de la République pour mener l'intervention en Centrafrique.
Une situation "très complexe" pour les soldats
D'autant que "si cela devient vraiment le chaos dans ce pays, cela risque d'entraîner les autres pays de la région par effet domino", ajoute ce spécialiste de l'Afrique.
Autre difficulté pour les soldats français et leurs alliés africains de la Misca : "Parmi les rebelles présents en Centrafrique, il n'y a pas que des Centrafricains, explique Antoine Glaser. Sur les 10.000 membres de la Seleka, vous avez 3.000 Soudanais, 1.000 Tchadiens, ainsi que des soldats démobilisés, des rebelles, des coupeurs de route... ", a énuméré le journaliste.