08/11/2013
Cette feuille de route avait précédemment été déclarée irrecevable par le CNT pour vice de procédure
Elle a été présentée ce 08 novembre aux partenaires de la RCA lors de la 3ème réunion du groupe international de contact sur la RCA (GIC). Selon Me Nicolas Tiangaye, «le coût estimatif global du financement de la période de transition est de 490 milliards de francs CFA, environ un milliard de dollars américains réparti comme suit: contribution de l'Etat: 50 milliards FCFA, et à rechercher auprès des bailleurs de fonds: 440 milliards FCFA».
Cette feuille de route compte quatre piliers qui sont la restauration de la sécurité et la consolidation de la paix; l’assistance humanitaire; la politique et la gouvernance, et enfin la relance économique. Chaque pilier s'articule autour des objectifs principaux et spécifiques ainsi que des actions que le Gouvernement envisage de réaliser d’ici aux élections générales prévues à la fin d'une période de transition de 18 mois, d’août 2013 en Février 2015.
"Le financement de la feuille de route du gouvernement sera pris en charge en partie sur le budget national. Face à l'ampleur des besoins du pays et à la faiblesse des ressources disponibles, le gouvernement, en concertation avec les bailleurs de fonds, envisage l'organisation d'une table ronde des donateurs après la finalisation du programme d'urgence", a expliqué le Premier ministre.
La Centrafrique est plongée dans le chaos depuis le renversement du président François Bozizé le 24 mars par la coalition rebelle Séléka, aujourd'hui officiellement dissoute par son chef, Michel Djotodia, investi comme président de transition le 18 août. Des combattants de l'ex-Séléka multiplient les exactions contre une population épuisée par des années de troubles, rébellions et coups d'Etat.
Avant la présentation de "la feuille de route", les autorités de transition - président, Premier ministre, président du CNT - avaient signé lors d'une cérémonie solennelle un "Pacte républicain". Dans ce catalogue de bonnes intentions, les pouvoirs publics s'engagent "moralement" à rechercher le "bien commun", "à ne jamais recourir à la violence", à respecter les "droits humains". Ce pacte a été établi par la communauté religieuse Sant'Egidio "durant des pourparlers de paix qui se sont déroulés du 6 au 7 septembre et qui ont impliqué des représentants du gouvernement de Bangui, du CNT, de la société civile et des confessions religieuses", a indiqué la communauté dans un communiqué.